Parler, lire, écrire dans la classe de littérature : l’activité de l’élève / le travail de l’enseignant / la place de l’œuvre. Actes des 7es Rencontres des chercheurs en didactique de la littérature
Résumé
Que sait-on exactement de ce qui se passe lorsqu’on demande aux élèves, par exemple, de lire à haute voix, reformuler, commenter, analyser… lorsqu’ils sont en maternelle, en primaire, au collège, au lycée, à l’université ? Peut-on spécifier la dimension littéraire de cette activité ? En quoi et dans quel cas la lecture d'un texte devient-elle rencontre avec une œuvre ? Comment peut-on l’évaluer ?
S’interroger sur le travail « concret » du lecteur, c’est chercher à observer de près quelles sont les tâches qu’on lui confie ; comment il les comprend et les réalise ? Quelles sont les situations qui sont créées ? Des méthodes et des savoirs enseignés, qu’est-ce qui est effectivement réemployé ? Comment les élèves concilient-ils les apports du cours, des documents, des manuels… et la lecture subjective, dans le paradoxe qu’organise une lecture qui doit être à la fois personnelle et construite dans le cadre socialisé de la classe ? Peut-on prendre en compte didactiquement la part de singularité de l’activité de lecture (notamment les silences…) ?
Quels sont ce que certains appellent les « gestes professionnels » de l’enseignant de littérature, et en particulier, dans le vif de la classe, ses interventions pour lancer, guider, faire aboutir le travail de la lecture et son commentaire ? L’étayage de la lecture littéraire, défini comme le travail patient, précis et exigeant de stimulation et de guidage « en temps réel » de l’activité interprétative, est une compétence professionnelle. Peut-elle être identifiée ? Peut-elle devenir objet de formation ?
Quel sens voulons-nous donner à la notion de culture littéraire, et comment voyons-nous son articulation avec l’activité du lecteur ? Quelle part peut jouer le choix de telle ou telle œuvre dans ces apprentissages ? Comment prendre en compte le rapport à l’œuvre de l’élève ? Quelles peuvent être les formes d’initiation aux pratiques culturelles liées à la littérature et ses entours ?