La nouvelle politique panhispanique des Académies de la langue espagnole : une question de « frontières » - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Amerika - Mémoires, identités, territoires Année : 2016

La nouvelle politique panhispanique des Académies de la langue espagnole : une question de « frontières »

Résumé

The motto chosen by the Spanish Real Academy (Real Academia Española, RAE) since 1715, « limpia, fija y da splendor », unequivocally shows what has been a long term concern for the last three centuries: set the standard and promote a given language. Having long favoured the cultivated Spanish model from the Northern and Central Peninsula —at the expense of the Southern peninsular practices and especially the American ones—, the RAE has chosen since 1999 to implement a real ideological watershed by engaging in collective work with the other 21 academies of the Spanish language in order to promote a « polycentric norm », as part of a « panhispanic language policy ». Even if the intention seems laudable, what about the achievement of this goal? Can the latest publications, in particular the imposing Nueva Gramática de la Lengua Española [NGLE], be read as the implementation of the rhetoric that the RAE keeps hammering in its prologues? After presenting the panhispanic discourse by situating it in a broader context, we will set it against the reality of grammatical analyzes in the NGLE by focusing on two particularly significant phenomena, where the gap between American and European practices slightly widens: the « sequence of tenses » and the « compound tenses », with the particular example of the pluperfect.
El lema elegido por la Real Academia Española (RAE) en 1715, « limpia, fija y da esplendor », manifiesta de forma inequívoca lo que siempre ha sido su preoucpación durante estos tres últimos siglos: fijar la norma y promover cierta lengua. Tras dar prioridad durante mucho tiempo al modelo del español culto del norte y centro de la Península —en detrimento de los usos peninsulares meridionales y, sobre todo, americanos—, la RAE ha optado por realizar un verdadero giro ideológico desde 1999 al involucrarse en un trabajo colectivo que la asocia con las 21 otras academias de lengua española, con el fin de promover una « norma policéntrica » que se enmarca en una « política lingüística panhispánica ». Aunque la intención parece loable, ¿podemos decir que se ha logrado este objetivo? Las últimas publicaciones, en particular la imponente Nueva Gramática de la Lengua Española [NGLE], ¿pueden leerse como la aplicación del discurso que la RAE no deja de machacar en todos sus prólogos? Tras presentar el discurso panhispánico, situándolo en un contexto más amplio, lo cotejaremos con la realidad de los análisis gramaticales propuestos en la NGLE, dando prioridad a dos fenómenos particularmente significativos, en los cuales aparece de forma sensible el diferencial entre usos americanos y usos europeos : la « concordancia de los tiempos » y los « tiempos compuestos », con el ejemplo del pluscuamperfecto de indicativo.
La devise que s’est choisie la Real Academia Española (RAE) dès 1715, « limpia, fija y da esplendor », manifeste sans équivoque ce qui a été son souci constant pendant ces trois derniers siècles : fixer la norme et promouvoir une certaine langue. Après avoir longtemps privilégié le modèle de l’espagnol cultivé du Nord et du Centre de la Péninsule — au détriment des usages péninsulaires méridionaux et, surtout, américains —, la RAE a choisi, depuis 1999, d’opérer un véritable tournant idéologique, en faisant le choix de s’engager dans un travail collectif qui l’associe aux 21 autres académies de la langue espagnole dans le but de promouvoir une « norme polycentrique », dans le cadre d’une « politique linguistique panhispanique ». Si l'intention semble louable, qu'en est-il de la réalisation de cet objectif ? Les dernières publications, en particulier l’imposante Nueva Gramática de la Lengua Española [NGLE], peuvent-elles être lues comme la mise en application du discours que la RAE ne cesse de marteler dans tous ses prologues ? Après avoir présenté le discours panhispanique, en le resituant dans un contexte plus vaste, nous le confronterons à la réalité des analyses grammaticales proposées dans la NGLE, en privilégiant deux phénomènes particulièrement significatifs, où se manifeste de façon sensible l’écart entre usages américains et usages européens : la « concordance des temps » et les « temps composés », avec l’exemple particulier du plus-que-parfait.
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Dates et versions

hal-01337487 , version 1 (28-06-2016)

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Citer

Chrystelle Fortineau-Brémond, Gabrielle Le Tallec Lloret, Élodie Blestel. La nouvelle politique panhispanique des Académies de la langue espagnole : une question de « frontières ». Amerika - Mémoires, identités, territoires, 2016, 14, ⟨10.4000/amerika.7095⟩. ⟨hal-01337487⟩
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