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Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Poets' Tombs and Conceptions of Poetry in Ancient Greece

Tombeaux des poètes et naissance des genres poétiques en Grèce ancienne

Résumé

It is now well-known that the Lives of ancient Greek poets contain biographical information inspired by their work. These elements are the product of a selection of specific aspects of their work, which present an image of the poet – but reduced to a part of their work or certain aspects of their poems. A specific type of poetry is thus attributed to the poet (which again is reduced to only some distinctive traits) and he becomes the representative of that type. This ‘specialisation’ of poets could be related to their canonisation, referring to what a Modern would call “poetic genre” (as illustrated by Aristoteles’ Poetics and later by the classification project of the scholars of the Museum in Alexandria). This study focuses on the testimonies about the tombs of major ancient Greek poets: Homer, Hesiod, Archilochus, Stesichorus, Simonides, Pindar, Aeschylus, Sophocles and Euripides. It considers their potential as testimony about the kind of poetry with which the dead poet is identified. It adresses the following issues: do the place and design of the monument or his epitaph (as transmitted by tradition or revealed to us by archeological research) refers to the poetry of the deceased? Does it give an image of the poet that reflects the type of poetry he was supposed to have composed (as per the content, style, genre)? Is this image coherent with the image given by the rest of the biographical tradition, or does it reveal significant discrepancies? The comparative study of multiple cases highlights recurring tendencies, specifically regarding the representation of poets as belonging to particular poetic genres, or more widely, types of poetry. It also shows the growing role of ancient criticism in biographical tradition through the centuries, and of the representation of canonical poets as a group where each one has his own place.
Il est bien connu désormais que de nombreuses « informations » biographiques contenues par les Vies anciennes des poètes grecs sont en réalité inspirées des œuvres mêmes des poètes. Ces éléments sont le produit d’une sélection parmi les œuvres ou les caractéristiques des poèmes (contenu, forme…) qui a pour effet de composer une image du poète réduite à une partie de son œuvre ou à certains aspects de ses poèmes. En conséquence, le poète se trouve souvent identifié à un type particulier de poésie (lui-même réduit à quelques traits distinctifs), dont le poète devient l’un des représentants archétypiques. Cette spécialisation des poètes pourrait être le corollaire du processus de canonisation des poètes, identifiés à un « genre poétique » spécifique – « genre poétique » étant une expression moderne qui transcrit relativement bien ce qu’Aristote nomme dans la Poétique εἰδῆ τῆς ποιητικῆς. Ce processus s’observe déjà dans la Poétique d’Aristote et il est aux fondements de l’une des entreprises des savants du Musée d’Alexandrie : classer les poètes par genre poétique. Notre étude se fonde sur les témoignages entourant les tombes de certains poètes appartenant au canon des poètes grecs (Homère, Hésiode, Archiloque, Stésichore, Simonide, Pindare, Eschyle, Sophocle et Euripide) et cherche à voir dans quelle mesure ces témoignages construisent une image du défunt comme illustration de tel ou tel genre poétique, ou comme ayant traité de tel ou tel sujet. L’emplacement et la forme du monument mais aussi l’épitaphe du poète, tels que la tradition nous les transmet ou que des vestiges archéologiques nous les conservent, se réfèrent-ils précisément au statut de poète du défunt ? Donnent-ils une image du poète qui reflète d’une manière ou d’une autre la poésie pratiquée (dans son contenu, son style, son genre) ? Cette image est-elle cohérente avec le reste des traditions biographiques entourant le poète ou s’en distingue-t-elle, et dans quelle mesure ? L’étude comparative de plusieurs cas de figure vise à faire ressortir les modalités récurrentes de la représentation des poètes en tant que tels et des différents « genres poétiques » dans le cadre de l’évocation des tombeaux des poètes en Grèce ancienne.
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  • HAL Id : hal-03076279 , version 2

Citer

Flore Kimmel-Clauzet. Poets' Tombs and Conceptions of Poetry in Ancient Greece. Tombs of the poets: between text and material culture, Nora Goldschmidt, Barbara Graziosi, Erika Taretto, Sep 2014, Durham, United Kingdom. ⟨hal-03076279v2⟩

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