Cependant, par la discrétisation et la linéarisation brisée qu'elle opère de la parole, elle fait partiellement écho à la parcellisation de la pensée verbalisée : en superposant cet apport idéographique à son rôle phonique, elle montre l'importance qui lui revient « dans la définition d'un état de langue ». Cela dit, incarnation de la dicibilité silencieuse, et pour cela souvent « reconnue, sentie plus proche de la pensée [?,] méditée surtout », elle y équivaut à très peu près à la parole que, pour l'essentiel, elle se contente de médiatiser en la transcrivant : « nous nous bornons, p.59 ,
inverse : si « les deux dicibilités coexistent côte à côte », la dicibilité scripturale « s'assure l'avantage », et on peut dire que le mandarin, par exemple, « écrit [?] et parle sa pensée [?] directement », ce qui signifie qu'il y a beaucoup plus de monde à en comprendre la forme écrite que la forme parlée, p.60 ,
admettre pour le signe sa biunivocité de principe 61 , il s'est limité à opter pour la simple suffisance expressive du premier. Il n'empêche, à une époque où le signe linguistique passait pour arbitraire, c'était une position réellement novatrice et déjà subversive, p.62 ,
Dictionnaire terminologique de la systématique du langage, 2e éd. revue, corrigée et augmentée par A, 'Harmattan (« Sémantiques »), 470 p. [Chacun des sept collaborateurs a signé son article, 2004. ,
Les Mots de Gustave Guillaume. Vocabulaire technique de la psychomécanique du langage, 1990. ,
Temps et verbe Théorie des aspects, des modes et des temps, Prix Volney réimpr. avec L'Architectonique du temps dans les langues classiques, 1929. ,
Théorie du mot et typologie linguistique Limitation et construction du mot à travers les langues, Québec, Les Presses de l'université Laval ,