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Communication Dans Un Congrès Année : 2012

Aedes albopictus : approches des SHS Résultats de deux enquêtes exploratoires sur la façade méditerranéenne

Résumé

La communication fait état de la récente implication des SHS en matière de santé/environnement mais note des travaux et publications pionnières sur la question : Les interfaces santé/environnement Ouvrage « Sociétés, environnements, santé » (N. Vernazza-Licht et al. 2010, IRD) : intérêt de l’interdisciplinarité Travaux sur l’épidémie de Chik à la Réunion, de Dengue aux Antilles (résultats sur perceptions, connaissances, pratiques des populations concernées) et sur la démoustication (Bley, Vernazza-licht, Raude, Setbon, Gaimard, Taglioni) Expertise collégiale LAV, IRD éds : Comment la recherche contribue -t- elle à l‘amélioration de la LAV ? Perceptions et IEC sur la LAV (Bley, Setbon, Raude) Groupe travail du CNEV sur Aedes albopictus : Perceptions des populations, décideurs, professionnels de santé, opérateurs - Rôle des médias - Acceptabilité des différentes stratégies de LAV - Evaluation des actions réalisées. Dans un contexte d’implantation et d’extension de l’Aedes albopictus en métropole, mieux comprendre l’influence des facteurs socio-anthropologiques et psychologiques multiples qui sous-tendent la vulnérabilité des populations en cas d’épidémie liée à un arbovirus. Deux enquêtes menées sur le territoire métropolitain français sont présentées : 1° - Enquêtes par entretiens auprès des professionnels de santé (19) et de résidents (20), financement IMMI Ces deux enquêtes ont été réalisées à Nice au cours du dernier trimestre 2011 (le choix du lieu d’enquête étant lié aux deux cas de dengue autochtones de septembre 2010) 2° - Enquête par questionnaires auprès de résidents dans les départements de la façade méditerranéenne, financement INPES. Echantillon représentatif de 1506 personnes interrogées en janvier 2012 Ils permettent de mettre en evidence que : 22 % des répondants déclarent avoir vu personnellement des moustiques-tigres, ils sont plus de 50% dans les Alpes Maritimes. 77 % des répondants pensent que les moustiques-tigres peuvent transmettre certaines maladies… mais 52 % pensent également que les moustiques « européens habituels » peuvent transmettre certaines maladies. Les MTV sont perçues comme relativement graves… mais selon les personnes interrogées le risque d’infection semble relativement contrôlable et traitable par des médicaments Actuellement (2011/2012), la peur des MTV est assez faible... mais avec de fortes disparités régionales (PACA) ! Les entretiens qualitatifs auprès de la population niçoise (septembre 2011, en fin d’été indien), ont fait ressortir : - une présence forte de moustiques tigrés depuis quelques années. Même constat « de densité et de gêne » chez les pharmaciens et les médecins pour leur clientèle comme pour eux même.  Les pharmaciens et les médecins confirment que leur clientèle ne fait pas le lien entre moustique-tigre et dengue (connaissance de la maladie, du processus de transmission) : Ils expliquent ce fait par la faible médiatisation des cas de dengue, comparée à l’épidémie de chikungunya de la Réunion - Le moustique tigre est parfois assimilé à la maladie et appelé « chikungunya » - On notera aussi à ce propos que les professionnels de santé se plaignent d’être informés après les médias Pour conclure sur ces deux enquêtes exploratoires, les auteurs font quelques constatations : Enquête quantifiée sous la direction de Jocelyn Raude (EHESP) : 1 - Le principal résultat révèle que l’exposition au moustique joue un rôle dans l’adoption de comportements de protection. Et que les initiatives individuelles de protection contre la piqûre du moustique tigre sont influencées par l’expérience de son contact (l’avoir vu, être piqué) 2 - Une relative méconnaissance et confusion dans le lien Moustique /maladie 3 - MTV perçues comme des maladies assez graves, mais contrôlables et traitables et dont on a pas vraiment peur, même s’il existe des disparités régionales en lien avec l’exposition Enquêtes qualitatives menées sous la direction de Nicole Vernazza-Licht et Daniel Bley (UMR ESPACE) : 1 - Confirment l‘impact de la nuisance et la faiblesse du lien avec la maladie 2 - Que la population tout autant que les professionnels ne sont pas inquiets 3 - Les paradoxes du positionnement différent des professionnels de santé (pharmaciens et médecins) face à un risque épidémique et leur absence de relation 4 - Rôle de la presse : Constat d’un décalage entre l’information de la presse et celles reçues des autorités sanitaires 5 – L’emploi de mesures individuelles de protection et l’absence de mobilisation collective sur ces sujets (associations liées à l’environnement)
Bley CNEV Montp 12_10_2012.pdf (925.26 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-01295225 , version 1 (30-03-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01295225 , version 1

Citer

Daniel Bley, Jocelyn Raude, Nicole Vernazza-Licht. Aedes albopictus : approches des SHS Résultats de deux enquêtes exploratoires sur la façade méditerranéenne. Journée d’étude du CNEV, CNEV, Oct 2012, Montpellier, France. ⟨hal-01295225⟩
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