Produire des occlusives : gestion temporelle en alsacien et en français parlé en Alsace

Lucie Steiblé (1) , Rudolph Sock (1)

1 LILPA - Linguistique, Langues et Parole

Contrairement au français, l'alsacien ne fonde pas l'opposition entre ses occlusives sur le trait de sonorité. En effet, aucune consonne n'est voisée : les consonnes graphiées b,d et g sont des sourdes lenis, tandis que celles graphiées p,t, et k sont des sourdes fortis. De ce fait, les locuteurs de l'alsacien surtout les plus âgés tendent à dévoiser les consonnes sonores du français, phénomène caractéristique de "l'accent alsacien". Une lecture événementielle du signal de parole a permis de mettre au jour ce phénomène, et de le quantifier. Nous pouvons donc parler d'une gestion temporelle différentielle selon le type de consonne, en faisant notamment appel à trois événements visibles lors de la production d'une occlusive sourde : le délai d'arrêt du voisement (VTT - Voice Termination Time, Agnello 1975 ) le silence acoustique durant l'occlusion proprement dite et enfin, le délai de reprise du voisement (VOT - Voice Onset Time, Klatt 1975).

Mots clés: Voice Onset Time; Voice Termination Time

Mots clés: alsacien; occlusives; français; accent; langues en contact; graphie

Domaines: Linguistique

Lucie Steiblé, Rudolph Sock. Produire des occlusives : gestion temporelle en alsacien et en français parlé en Alsace. Consécutivité et Simultanéité , Jul 2015, Strasbourg, France. ⟨hal-01293157⟩