Product market regulation and wage premia in Europe and North America: an empirical investigation
Résumé
The paper explores the link between wage premia and the determinants of product market rents. We first estimate 2-digit industry premia from 1996 wage earnings data by category of worker (age, sex, education and type of contract) in 10 European countries, the US and Canada. Using industry-specific regulation data, we then look at the effects of restrictions to competition and public ownership on wage premia in non-manufacturing industries, where regulatory conditions vary the most and are better documented. We find that, given workers׳ bargaining power, anticompetitive regulations significantly increase wage premia, reflecting the presence of rents. However, premia decline in industries dominated by legal public monopolies, suggesting a hump-shaped relationship between regulation and premia. We show that the hump-shape is consistent with a model of non-pecuniary rent-sharing between workers and a populist public monopolist.
Cet article analyse le lien entre les primes salariales (l'écart entre le salaire reçu et son niveau "concurrentiel", étant donné les caractéristiques observables du salarié et du poste de travail) et les déterminants des rentes sur les marchés des biens. Les auteurs estiment le niveau des primes salariales par secteur de la nomenclature CITI à deux positions, à partir de données de salaires pour 1996 par catégorie de salariés (basées sur l'âge, le sexe,
l'éducation et le type de contrat), dans 10 pays européens, les Etats-Unis et le Canada. En utilisant des données sectorielles de régulation, ils étudient alors les effets des restrictions à la concurrence et de la propriété publique sur les primes salariales dans les secteurs non manufacturiers, dans lesquels les régulations sont plus variables et mieux documentées. Les résultats indiquent que, pour un pouvoir de négociation donné des salariés, les régulations anticoncurrentielles accroissent significativement les primes salariales, reflétant l'existence de rentes. Cependant, les primes salariales sont moindres dans les secteurs dominés par un monopole public, suggérant l'existence d'une courbe en cloche reliant les régulations aux primes salariales. Les auteurs montrent que cette courbe en cloche est cohérente avec un modèle de partage d'une rente non pécuniaire entre les salariés
et un monopoliste public populiste.