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Communication Dans Un Congrès Année : 2008

Los cuerpos caprichosos de Goya a Dalí

Les corps capricieux de Goya à Dalí

Résumé

Los Caprichos de Goya metamorfoseados por Dalí en 1977 dan lugar a una confrontación de dos imaginarios, y se imponen como un ejemplo perfecto del dialogismo bajtiniano: ahí donde Goya se vale de los cuerpos para revelar los vicios escondidos de los hombres, Dalí se nutre de dicha corporeidad para conquistar el territorio escondido de lo irracional; ahí donde Goya intenta reflejar una doble realidad, Dalí reutiliza la complejidad de los grabados, y desarrolla su actividad paranoica crítica en el enunciado mixto de los Caprichos. La hibridación se reproduce ad infinitum sobre lo que es, al fin y al cabo, un doble iconotexto: al venir acompañados los grabados de Goya por títulos y comentarios de varios orígenes, los Caprichos de Goya desembocan en la creación de un sistema semiótico complejo y se plasman bajo el signo de la polifonía semiótica y autoral. Podríamos entonces preguntarnos de dónde procede esta heterogeneidad dinamizadora. ¿De la propia forma del Capricho, género subversivo en sí? ¿Del delirio imaginativo de Dalí, únicamente limitado por el grado de capacidad paranoico de su pensamiento? ¿Del genio del mismo Goya, que sirve funcionando hoy en día como crisol o receptáculo para otros imaginarios? Creador de monstruos y a su vez monstruo, el pintor aragonés tenía como característica la de rebasar las normas, abolir todo tipo de fronteras, desenfrenar los imaginarios en todas épocas. El resultado de estos tres factores transgresivos asociados no podía sino generar un monstruo tricéfalo.
Les Caprichos de Goya métamorphosés par Dali en 1977 donnent lieu à une confrontation de deux imaginaires, s’imposant comme un parfait exemple du dialogisme bakhtinien: là où Goya se sert des corps pour révéler les vices cachés des hommes, Dalí se nourrit de cette corporéité pour conquérir le territoire caché de l’irrationnel ; là où Goya entend refléter une double réalité, Dalí réinvestit la complexité des gravures, et développe son activité paranoïaque-critique dans l’énoncé mixte des Caprices. L’hybridation se reproduit ad infinitum dans ce qui est, en réalité, un double iconotexte : les gravures goyesques étant non seulement accompagnées de titres, mais aussi de séries de commentaires d’origine variée, les Caprices de Dalí débouchent sur la création d’un système sémiotique complexe et s’imposent sous le signe de la polyphonie sémiotique et auctoriale. Devrions-nous dès lors nous demander à qui revient le mérite de cette hétérogénéité dynamisante ? A la forme même du Caprice, genre subversif s’il en est? Au délire imaginatif de Dalí, uniquement limité par le degré de capacité paranoïaque de sa pensée ? A l’art de Goya lui-même, servant, de nos jours encore, de réceptacle à d’autres imaginaires ? Créateur de monstres et monstre lui-même, il était dans la nature du peintre aragonais de s’excéder de la norme, d’abolir les frontières en tout genre, et de débrider les imaginaires de toute époque. Le produit des trois facteurs transgressifs conjoints, Goya, Dalí, le Caprice, ne pouvait jamais former qu’un monstre tricéphale.
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Pascale Peyraga Les corps capricieux de Goya à Dali.pdf (478.98 Ko) Télécharger le fichier
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Identifiants

  • HAL Id : hal-01287419 , version 1

Citer

Pascale Peyraga. Les corps capricieux de Goya à Dalí. Image et corps, Le Grimh, Nov 2006, Lyon, France. pp.315-324. ⟨hal-01287419⟩

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