Oenotourisme & UNESCO : quelle place pour les vignerons ?
Résumé
L’oenotourisme est ainsi défini par Vintur : « on entend désigner [par oenotourisme] toutes les activités touristiques, de loisirs et de temps libre, dédiées à la découverte et à la jouissance culturelle et oenophile de la vigne, du vin et de son terroir » : il s'agit d'un tourisme quasi exclusivement réservé à la découverte du vin et de la vigne. Cette définition pourrait orienter la classification de l’oenotourisme dans le champs du tourisme de découverte économique. On pratiquerait l’oenotourisme comme on visiterais les usines d’Airbus à Toulouse, pour comprendre le savoir-faire et s’approprier le produit.
Toutefois si l'on se réfère à la définition d'Atout France : « l'oenotourisme a pour objectif la découverte des régions viticoles via le vin et la vigne, mais aussi de tout le patrimoine local et prend des formes aussi diverses que des fêtes et évènements autour du vin, des offres de vinothérapie, des randonnées, des visites de caves, des incentives autour de la connaissance du vin, … » alors l’oenotourisme prend une dimension tout autre. Il ne s'adresse non plus exclusivement aux seuls oenophiles, mais bien à des visiteurs divers et variés, dont la découverte du vin est une des composantes de leur séjour mais n'est pas la seule motivation de celui-ci. Cette motivation pouvant être alors tout à la fois les loisirs, la découverte culturelle ou encore un motif professionnel.
C’est sur cette notion de tourisme culturel et patrimonial, tel que défini par l’ICOMOS dans sa charte sur le Tourisme Culturel, mais aussi par l’UNESCO que nous tenterons d’appréhender la mise en tourisme de l’offre « oeno » autour de la mise en valeur des paysages viticoles.
Et si l'on convient que l'oenotourisme est, entre autres, un tourisme culturel et patrimonial qui a pour objet la découverte de paysages, d'une tradition, d'un savoir-faire et d'un territoire alors quelle place donner à l’artisan qui le façonne et qui le perpétue ? Le vigneron est-il un médiateur culturel ? Un « conservateur » du patrimoine ? Ou seulement un acteur économique n’ayant pas conscience voire connaissance de son rôle oeno-culturel ?
Domaines
Géographie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)