Monitoring of white-clawed crayfish (Austropotamobius pallipes) population during a crayfish plague outbreak followed by rescue
Suivi d’une population d’écrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes durant une mortalité massive dûe à la peste et son opération de sauvetage
Résumé
A mass mortality was detected in the downstream section of one of the most extensive French populations of the endangered white-clawed crayfish, Austropotamobius pallipes, on June 26, 2013. This population occupied a 12 km stretch of the La Lucelle brook, with an estimated size of around 150 000 individuals. The presence of the crayfish plague pathogen was quickly diagnosed as the cause of the mortality, and monitoring was carried out to follow the spread of the disease from 15 July 2013 for one year. Results showed that after a fast spread between 15 and 25 July 2013 (upstream progression of mortality for about 4 km), the mortality front was limited to a stretch of a few hundred meters from August until December 2013. During winter, mortality was always observed, confirming that disease remained active. In April 2014, the mortality front was halted by a large dam in the brook (2 m high), 0.56 km from brook source. Two months later, 30 live crayfish were observed above the dam. On the 30 August 2014, no crayfish were found above the dam. Infected individuals analysed for microsatellite markers confirmed the Pacifastacus leniusculus strain of Aphanomyces astaci at the origin of this outbreak. Before the crayfish plague spread upstream of the large dam, a sample of 576 individuals was collected from upstream of the dam and translocated to another stream in the same French department. In July 2014, observations by night confirmed the presence of translocated white-clawed crayfish in the receiving brook.
Une mortalité massive a été détectée dans la section aval de l’une des plus importantes populations françaises d’écrevisse à pattes blanches, Austropotamobius pallipes le 16 juin 2013. Cette population occupait 12 km du cours d’eau de la Lucelle, avec une taille de population estimée à 150 000 individus. La présence du pathogène responsable de la peste de l’écrevisse a été rapidement diagnostiquée comme la cause de cette mortalité, et un suivi a été réalisé à partir du 15 juillet 2013 pendant un an. Les résultats ont montré qu’après une rapide progression de la mortalité entre le 15 et 25 juillet 2013 (de 4 km vers l’amont), le front de mortalité a ensuite stagné sur quelques centaines de mètres d’août à décembre 2013. Durant l’hiver, la pathologie est restée active. En avril 2014, la mortalité a atteint un conséquent barrage (2 m de haut) situé à 0,56 km de la source. Deux mois plus tard, le 30 juin, 30 écrevisses vivantes ont été observées en amont du barrage. Le 30 août, aucun individu n’a été retrouvé en amont de celui-ci. L’analyse moléculaire par microsatellite des individus infectés confirme que la souche d’Aphanomyces astaci incriminée est celle de Pacifastacus leniusculus. Le 22 avril, le statut d’infection des individus situés à 40 m en amont du barrage a confirmé l’absence d’infection de ceux-ci. Une translocation de 576 individus non infectés collectés en amont du barrage, a été effectuée dans un cours d’eau situé dans le même département. En juillet 2014, des observations de nuit à la lampe ont confirmé la présence d’écrevisses dans le cours d’eau receveur.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
Licence : CC BY - Paternité
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