MOUVEMENTS VERTICAUX ET BILANS SEDIMENTAIRES DE MADAGASCAR AU CENOZOÏQUE : ETUDE COUPLEE GEOMORPHOLOGIE/STRATIGRAPHIE SISMIQUE - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2015

MOUVEMENTS VERTICAUX ET BILANS SEDIMENTAIRES DE MADAGASCAR AU CENOZOÏQUE : ETUDE COUPLEE GEOMORPHOLOGIE/STRATIGRAPHIE SISMIQUE

François Guillocheau
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 840693
Cécile Robin
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 836508
Gérome Calves
Massimo Dall’asta
  • Fonction : Auteur

Résumé

L’objectif de ce projet est de comprendre la surrection d’un continent de petite taille, l’île de Madagascar et les bilans d’érosion associés. Il s’inscrit dans le cadre du projet PAssive Margin Exploration LAboratory (PAMELA – thèse cofinancée par TOTAL-IFREMER), dans lequel nous souhaitons comprendre l’évolution d’une marge dans son intégralité terre-mer au travers de l’analyse des formes du relief à Madagascar et de l’étude stratigraphique des bassins sédimentaires côtiers de Morondava et Majunga (Madagascar). En effet, les formes du relief résultent d’une histoire géologique associant des mouvements verticaux de plus ou moins grande longueur d’onde à des processus d’érosion, de transport et d’altération, eux-mêmes intimement liés au climat. Madagascar est une île, constituée d’un haut plateau central culminant entre 1200 et 1800m d’altitude en moyenne et qui s’étend du nord au sud sur près de 1600km. Il est limité à l’Est par un escarpement côtier majeur, alors que vers l’Ouest, la transition avec la plaine côtière est marquée par la succession de surfaces d’aplanissement (etchplain : surfaces plus ou moins altérées et pédiments). L’essentiel des produits d’érosion de cette surrection sont préservés dans deux marges passives, le bassin de Morondava, à l’Ouest limité par la ride de Davie et se déversant lui-même dans la plaine sousmarine du Zambèze (océan mozambicain), et au Nord, le bassin de Majunga connecté avec la marge sud de l’océan Somalie. L’étude géomorphologique se fonde sur la cartographie des différentes surfaces d’aplanissement étagées, qui traduisent des chutes successives du niveau de base, du fait de la surrection. Cette cartographie est établie d’après l’étude des MNT à 30 et 90m (SRTM), et à des observations de terrain, couplée à des profils topographiques. Concernant les marges, seuls les puits clés du bassin de Morondava ont été analysés pour l’instant. (1) Les puits offshore montrent une succession de 3 périodes. Une période volcano-clastique (trapps de Madagascar au Crétacé supérieur), suivie d’une gigantesque plate-forme carbonatée sans apports terrigènes, du Paléocène au Miocène moyen. Le retour de la sédimentation clastique est observé à partir du Miocène moyen cependant contemporaine de quelques plates-formes carbonatées. (2) Des hauts plateaux centraux à la plaine côtière, 5 surfaces ont été identifiées. La première et plus haute donc est une surface d’altération bauxitique, suivie de 4 surfaces pédimentaires. (3) L’intersection de ces surfaces avec le volcanisme, abondant et bien daté (K/Ar sur roche totale) à Madagascar, et avec les séries sédimentaires des bassins côtiers, permet de contraindre l’âge des mouvements verticaux. Tous ces reliefs sont postérieurs à l’Oligocène supérieur. (4) La surface la plus ancienne a subit une déformation importante et apparait particulièrement “ bombée ” dans le paysage malgache, conférant à l’île une forme en dôme caractéristique. (5) L’Eocène dans le bassin de Morondava est caractérisé par des dépôts carbonatés très étendus, du sud de l’ile jusqu’au centre du bassin, au niveau de la Tsiribihina. Ils culminent à près de 900m au Nordest de Tuléar, ce qui traduit, aux corrections eustatiques près, des mouvements verticaux d’une ampleur de 900m au minimum. Les données géomorphologiques montrent que la surrection débute donc au Miocène, ce qui est en accord avec les données de puits qui montrent que les premiers dépôts clastiques n’arrivent pas avant le Miocène moyen, sous réserve d’une meilleure datation. Madagascar est le résultat d’une déformation de type “ dôme ” qui n’est pas sans rappeler celle des dômes éthiopiens et est-africains (Kenyans), qui sont eux, plus anciens.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01252216 , version 1 (07-01-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01252216 , version 1

Citer

Antoine Delaunay, François Guillocheau, Cécile Robin, Gérome Calves, Massimo Dall’asta. MOUVEMENTS VERTICAUX ET BILANS SEDIMENTAIRES DE MADAGASCAR AU CENOZOÏQUE : ETUDE COUPLEE GEOMORPHOLOGIE/STRATIGRAPHIE SISMIQUE. Association des Sédimentologistes Français. 15ème congrès français de sédimentologie, Association des Sédimentologistes Français, Oct 2015, Chambéry, France. pp.143. ⟨hal-01252216⟩
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