Les transferts administratifs dans les provinces méridionales au XVIII e siècle
Résumé
Tout au long du XVIIIe siècle, en France, le pouvoir monarchique a essayé à maintes reprises d'imposer le centralisme administratif d'une manière parfois importune, étant limitée par l’action de groupes d'influence locaux. Dans un tel contexte, la Couronne éprouvait sans doute le besoin de bénéficier d’un relais secret dans les régions au profil particulariste prononcé. Mais il n'est pas impossible qu'une lente unification du royaume ait été accomplie par l'intermédiaire d'autres tenanciers du pouvoir local. Si l'élite locale largement présentée dans les assemblées provinciales était originaire de son pays, expliquant son allure particulariste, le clergé « administratif », ayant acquis des compétences administratives dans des provinces aux réalités différentes, était susceptible de mettre en œuvre la politique en conformité avec les exigences royales.
Le haut clergé ne semble pas être profondément ancré dans les provinces qui lui sont confiées, étant donné son tropisme vers Paris et Versailles ainsi que ses trop nombreuses attributions, sacerdotales et administratives. Le groupe était plutôt mobile, contrairement à d'autres membres des corps représentatifs locaux dans les provinces reconnues pour leur indépendance (pays d'États). Le statut social de ses membres, leur éducation, leurs prérogatives au sein des assemblées locales et leur contact plus étroit avec les besoins des habitants les rendirent indispensables au travail provincial.
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