Effet des pratiques agricoles sur une communauté d’insectes utiles (les coccinelles), à l’échelle de la parcelle et du paysage.
Résumé
The use of pesticides in agriculture is a major threat for the environment. Because organic farming does not use synthetic pesticides, it is a promising alternative in the use of biological control of pests by beneficial insects. But, the functions that deliver this ecosystem service are not fully understood, specifically concerning the role of farming practices. The objective of this work was to analyze the effects of organic farming on the distribution of beneficial. Twenty pairs of organic and conventional wheat fields distributed in landscape with 6 to 37% of organically farmed land were sampled. In each field, aphids and coccinelidae have been sampled during four month, in spring. Farming practices are known from farmers interview. The results show that beyond the differences between the two systems in terms of pesticide use, they both exhibit a high diversity of practices (e.g. tillage). The abundance of coccinelidae is higher in organic fields. This difference is explained by practices with a direct effect (pesticide use) but also via indirect effect of practices as the higher density in organic fields which provide a better microclimate. This suggests that biological control may be more efficient in organic versus conventional fields. In contrast, the study does not show any effect of the surrounding landscape. These results are only valid for a group of beneficial a given year. I participated to the 2013 sampling of coccilenidae and also carabidae and parasitoids. The latter two were sampled in 2012 but I did not have time to analyze the data.
Les produits phytosanitaires utilisés en agriculture provoquent des dégâts sur l’environnement. L’agriculture biologique, n’utilisant pas d’intrants chimiques semble être une alternative prometteuse grâce à l’utilisation du contrôle biologique fourni par les auxiliaires pour éradiquer les ravageurs. Cependant, le fonctionnement de ce service écosystémique est encore mal compris, notamment en ce qui concerne son interaction avec les pratiques agricoles. L’objectif de cette étude est d’en étudier l’effet sur la distribution des insectes utiles (auxiliaires) à l’échelle de la parcelle et du paysage. Vingt parcelles biologiques et 20 parcelles conventionnelles, en blé, réparties par paires au sein de paysages distribués le long d’un gradient de surfaces en AB (6 à 37%) ont été sélectionnées. Dans chacune d’elles, les pucerons et les coccinelles ont été échantillonnées pendant 4 mois de printemps et les pratiques agricoles ont été connues par enquêtes. Les résultats montrent que les pratiques biologiques et conventionnelles sont très différentes, principalement en lien avec l’utilisation d’intrants, même si une diversité existe au sein de chaque type de production (ex : travail du sol). Cette dichotomie se traduit par une abondance de coccinelles plus forte en AB à l’échelle parcellaire. Ce résultat peut s’expliquer par un effet direct des pratiques (ex : effet létal des pesticides) et indirect (ex : microclimat favorable créé par les adventices). Il suggère un contrôle biologique plus efficace dans les parcelles biologiques que conventionnelles. Par contre, l’étude ne met en évidence aucun effet des pratiques dans le paysage environnant. Cependant, ces résultats ne restent valables que pour une espèce auxiliaire, un type de paysage et une année de relevés. C’est pourquoi les observations auxquelles j’ai participé ont été refaite en 2013 et ont également porté sur les carabes et les parasitoïdes que je n’ai pas pu analyser dans mon rapport.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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