Influence du système de sécrétion de type III bactérien dans les intéractions plantes-Pseudomonas spp. fluorescents non pathogènes - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2012

Influence du système de sécrétion de type III bactérien dans les intéractions plantes-Pseudomonas spp. fluorescents non pathogènes

Amandine Viollet
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 764338
  • IdRef : 151298955
Christophe Mougel
Sylvie Mazurier

Résumé

L’objectif de cette thèse a été de contribuer à faire progresser les connaissances sur les interactions bénéfiques entre les plantes et les microorganismes en évaluant la contribution des systèmes de sécrétion de type III (SST3). Une synthèse des connaissances disponibles relatives aux SST3 chez les Pseudomonas non pathogènes, saprotrophes ou mutualistes, montre que les SST3 ne sont pas cantonnés aux interactions parasites ou pathogènes avec les plantes. Dans la première étude expérimentale, nous avons utilisé différents génotypes de Medicago truncatula Gaertn. cv. Jemalong capables (Myc+) ou non (Myc-) d’établir une symbiose mycorhizienne. Ce travail nous a permis de montrer que les Pseudomonas spp. fluorescents possédant un SST3 (SST3+) sont préférentiellement associés aux racines mycorhizées des génotypes Myc+ de M. truncatula (J5 et TRV48) plutôt qu’aux racines du mutant Myc- (TRV25) et au sol nu. Ainsi, la plante seule n’est pas à l’origine de la présence accrue des Pseudomonas SST3+. La colonisation de la racine par les champignons mycorhizogènes à arbuscules (CMA), le développement du mycélium intraradiculaire et/ou la formation associée d’arbuscules, sont également déterminants. Dans la seconde étude, nous avons comparé les effets de la souche modèle promotrice de mycorhization (MHB) P. fluorescens C7R12 (SST3+) et de son mutant C7SM7 (SST3-), sur la mycorhization et la croissance de M. truncatula dans un sol non stérile. Ce travail a permis de montrer que le SST3 de C7R12 contribue à l’effet MHB de la bactérie. La promotion de la colonisation de la racine de M. truncatula par les CMA indigènes induite par le SST3 de C7R12 s’est traduite par une amélioration de la croissance de la plante. En revanche, l’inactivation du SST3 chez C7SM7 a eu un impact délétère sur la colonisation de la racine de M. truncatula par les CMA du sol étudié et sur la croissance de la plante. L’observation d’effets quantitatifs opposés entre C7R12 et C7SM7, nous a conduits à nous interroger sur l’existence d’un effet différentiel de l’inoculation de ces bactéries sur la structure et la diversité des communautés des microorganismes associés. Dans la troisième étude, le suivi dynamique en parallèle de la structure des communautés totales bactériennes (B-RISA) et fongiques (F-RISA) et de la colonisation de la racine par les CMA a été réalisée. Aucun effet de l’inoculation n’a été observé sur la structure des communautés fongiques de la rhizosphère ou des racines. En revanche, la structure des communautés bactériennes a varié selon que les plantes aient été inoculées ou non et selon la souche inoculée. Néanmoins, ces différences ont été observées plusieurs semaines après les effets de l’inoculation de C7R12 ou de C7SM7 sur la colonisation de la racine par les CMA. Ce décalage dans le temps, suggère que les différences observées dans la structure des communautés bactériennes pourraient être une conséquence plutôt qu’une cause des variations observées sur la mycorhization de M. truncatula. Nos résultats n’ont pas permis de mettre en évidence d’effets de l’inoculation sur la diversité des populations des bactéries fixatrices d’azote présentes dans les nodosités de M. truncatula. L’analyse des séquences de la grande sous-unité de l’ADN ribosomique (LSU rDNA) amplifiées à partir d’ADN extrait des racines, a montré pour les plantes inoculées et non inoculées, que les populations de CMA étaient majoritairement apparentées à Glomus intraradices. Un groupe d’isolats spécifiquement associé aux racines inoculées avec C7R12 et apparenté à G. claroideum a été décrit. Le groupe spécifique pourrait être associé à l’amélioration de la mycorhization observée dans les racines inoculées avec C7R12. Néanmoins, compte tenu de sa faible représentation numérique (8%), il semble probable que l’inoculation de C7R12 ait aussi un effet quantitatif sur la colonisation de la racine de M. truncatula par les CMA. Les SST3 des Pseudomonas phytopathogènes sont connus pour modifier les mécanismes de défense de la plante et permettre une meilleure colonisation de l’hôte par les bactéries. Nous avons donc émis l’hypothèse selon laquelle le SST3 de C7R12 pourrait favoriser la colonisation des racines par les CMA en modifiant les réactions de défense de la plante et être impliqué dans la capacité de vie endophyte de la bactérie. Les résultats préliminaires de la quatrième étude, ont montré que C7R12 présente effectivement une meilleure aptitude à la vie endophyte que son mutant SST3-. La comparaison de la colonisation de la racine par C7R12 et C7SM7 à l’aide des observations microscopiques, n’a pas permis de confirmer les premiers résultats obtenus par dénombrement. Néanmoins, les études en microscopie n’ont concerné qu’une partie réduite de la racine et devront être complétées.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01208713 , version 1 (02-10-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01208713 , version 1
  • PRODINRA : 271693

Citer

Amandine Viollet, Thérèse Corberand, Christophe Mougel, Laure Avoscan, Gérard Vansuyt, et al.. Influence du système de sécrétion de type III bactérien dans les intéractions plantes-Pseudomonas spp. fluorescents non pathogènes. Workshop Interactions des Microorganismes avec leurs Environnements : Circulation, Adaptation, Jun 2012, Dijon, France, 6-7 juin 2012, France. , 2012. ⟨hal-01208713⟩
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