La seconde Tyché dans les poèmes de Gerard Manley Hopkins
Résumé
Il se rencontre chez Hopkins, dans ses écrits théoriques surtout, le terme grec de « tyché », très usité dans la Physique d’Aristote, et qui se traduit, le plus souvent, par les mots chance ou fortune. La tyché, c’est l’élément incontrôlé de la vie, c’est ce qui est donné, par opposition à ce que l’humain peur ourdir ou fabriquer. Dans sa théorie freudienne, lacan a repris le terme, avec l’opposition aristotélicienne entre tyché et automaton. Mais on peut se contenter de redire ici que pour lui, la tyché, c’est la rencontre du réel. C’est cela aussi pour Hopkins. Mais il convient de pousser la définition un peu plus loin, en faisant remarquer que, comme janus, gardien des portes et démon du passage, Tyché a deux visages : un rude et un doux.