Le sarrasin à l’épreuve du mauvais temps (XVIIIe et XIXe siècles)
Résumé
Les sources montrent que le sarrasin n’est pas à l’épreuve de tous les assauts du mauvais temps. Alors pourquoi est-il considéré comme une plante de subsistance permettant de survivre pendant les crises frumentaires ? Dans la France de l’Ancien Régime, une crise frumentaire est avant tout une crise des céréales. Or, le sarrasin a cet avantage de pouvoir être utilisé comme une plante de remplacement. Si un évènement météorologique vient détruire un champ de céréales avant le mois de juin, il est toujours temps d’y semer du sarrasin. Ce phénomène s’explique avant tout grâce à son cycle court et décalé. C’est également une plante qui se développe sur des sols défavorables aux céréales. Le sarrasin comble une niche agraire dans une région qui lui est favorable d’un point de vue pédologique et climatique. L’absence de pluies pour quelques jours ne lui est pas trop préjudiciable puisqu’il est capable de se réhydrater. En revanche, l’étude des rendements du XIX
e
siècle montre qu’il ne résiste pas à une sécheresse prolongée pendant l’été. De la même façon, un stress environnemental d’une courte durée n’est pas forcément catastrophique pour sa future récolte, grâce à sa floraison en continu. Ce sont donc tous ces éléments qui confèrent au Fagopyrum cette réputation de denrée salvatrice face à certaines attaques de Dame Nature. *** Lire l'article sur academia-edu https://www.academia.edu/7904771/Le_sarrasin_%C3%A0_l_%C3%A9preuve_du_mauvais_temps_XVIIIe_et_XIXe_si%C3%A8cles_Fagopyrum_and_weather_18-19th_centuries_ (consulté le 08/04/2015)