A repercussion of the consubstantiality "body-mind-world": the link between muscle and conceptual salience
Una repercusión de la consustancialidad "cuerpo-mente-mundo": el vínculo entre la saliente muscular y la focalización concetpual
Une répercussion de la consubstantialité « corps-pensée-monde » : le lien entre saillance musculaire et saillance conceptuelle
Résumé
Dans le cadre de ce que Bottineau (2012a,b,c ; 2013a, b, 2014a, b) nomme linguistique enactive, se situe la TACML (Théorie des Actes Corpori-Mentaux Langagiers), devenue grammaire enactive (cf. Bottineau 2013), et à un autre niveau encore, subsumées, se trouvent la cognématique (versant grammatical) et la submorphémie (versant lexicologique) qui en sont les composantes submorphologiques. C’est à ce troisième niveau que se situe la « Théorie de la Saillance Submorphologique » ou TSS (cf. Grégoire 2012a,b,c ; 2013a,b) qui cherche à mettre en lumière les invariants prémorphématiques lexicaux aptes à renvoyer métonymiquement à l’information sémantique en discours. Grâce aux travaux de Berthoz sur la perçaction (1997), la simplexité (2009) et la vicariance (2013), nous avons pu articuler cette théorie avec la sphère cognitive du langage et, notamment avec la cognition incarnée tout au long du continuum cyclique « corps-système-environnement » (Grégoire 2014 et sous presse). De même, suite aux publications de Bottineau sur la linguistique énactive (cf. Bottineau 2012c ; 2013a,b), nous avons pu adapter notre approche au principe de l’énaction qui s’appuie notamment sur l’incarnation de la parole et du signifiant, et non pas seulement du signifié. Dans la continuité de nos premières déductions en la matière, et après un bref rappel de la méthode, notre propos ici sera d’explorer l’hypothèse d’un continuum entre la saillance musculaire, ou plus largement corporelle, et la saillance conceptuelle telle que nous la concevons au niveau prélinguistique. Nous tenterons à cette occasion de démontrer la portée « physique » d’une TSS incarnée et les nécessités d’une phonologie également incarnée, dynamique, telle que Toussaint (1980, 1983, 2003, 2005) la considérait et non pas seulement conçue « en système ». L’objectif à terme est de déceler des unités les plus précises possibles et donc de fédérer un maximum de vocables, voire de morphèmes grammaticaux, par le prisme des éléments submorphologiques générés par la parole.