LES OMBRES DANS LA POÉSIE DE PHILIP LARKIN
Résumé
Dans son approche des choses, les poèmes de Larkin rencontrent leurs ombres, celles des choses aussi bien que celles des mots. Sa profession d'écrire en conservateur s'y trouve mise à l'épreuve, au risque de ne préserver des choses que leur ombre illusoire. Et dans cette lutte, c'est la voix du poète, voire le poète lui-même, dont la matérialité se voit mise en jeu. Ce qui pouvait passer de prime abord pour des valeurs inébranlables, "home", "solitude", en vient à ne trouver parfois de définition que dans leurs contraires. Ce qui s'annonce comme objet de désir finit par se trouver en butte à la détestation. Cela, tant et si bien que Larkin poète parait devoir s'y dédoubler en une face diurne et une face nocturne. Il n'est pas jusqu'à son matérialisme qui ne trouve son contraire dans ses poèmes, au point même que c'est à n'en pas douter dans les zones d'ombre de sa conscience du monde que naquirent ses plus belles pièces.
Domaines
Littératures
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte