Les charpentes à entrait retroussé moisé : exemples orléanais des XVe et XVIe siècles - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue Archéologique du Centre de la France Année : 2009

Les charpentes à entrait retroussé moisé : exemples orléanais des XVe et XVIe siècles

Résumé

The town of Orleans possesses an important and unpublished collection of timber-framed roof structures of the 15th and 16th centuries, with a braced collar-beam. Known since the first quarter of the 15th century, this innovative process, involving two twinned pieces clasping the main elements of the frame, became widely spread in religious buildings but particularly in domestic housing, from the multipurpose timber-framed home to the elaborate town house. This method of construction, demonstrating a perfect mastery of the statics of a roof structure from its design with a view to reinforcing the triangulation of the truss, rapidly established itself in a local architectural context marked by the rare use of "chevrons-formant-fermes" (common rafters forming a bent). It is also found in roof structures such as turret staircases, pavilion roofs, and apses. The widespread use of the brace in Orleans, and in a more limited manner in the Val de Loire and in certain regions of France, leads us to question the origins of this process, which is known in other forms of roof structures in the 12th-13th centuries.
La ville d'Orléans possède un ensemble important et inédit de charpentes à pannes des XVe et XVIe s. présentant la particularité de posséder un entrait retroussé moisé. Attesté dès le premier quart du XVe siècle, ce procédé innovant, constitué de deux pièces jumelées venant enserrer les principaux éléments de la ferme, va largement se diffuser dans les édifices religieux mais surtout dans l'habitat domestique, de la maison polyvalente en pan-de-bois au riche hôtel particulier. Ce mode de construction, démontrant une parfaite maîtrise de la statique de la charpente dès sa conception en vue de renforcer la triangulation de la ferme, s'impose donc rapidement dans un contexte architectural local marqué par la rareté de l'emploi de structures à chevrons-formant-fermes. Ainsi, on le retrouve également dans les charpentes à enrayure (tourelle d'escalier, toiture en pavillon, abside). L'utilisation généralisée de la moise à Orléans, et de manière plus ponctuelle en val de Loire et dans certaines régions de France, amène aussi à s'interroger sur l'origine de ce procédé connu sous d'autres formes dans des charpentes dès les XIIe-XIIIe s.
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Dates et versions

hal-01006219 , version 1 (08-01-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01006219 , version 1

Citer

Clément Alix, Julien Noblet. Les charpentes à entrait retroussé moisé : exemples orléanais des XVe et XVIe siècles. Revue Archéologique du Centre de la France, 2009, 48, pp.189-220. ⟨hal-01006219⟩
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