Le bon état écologique pour qui ? Appréhender le bon état écologique dans les estuaires français Seine, Loire et Gironde - Rapport Liteau BEEST Axe 2
Résumé
La DCE a eu le grand mérite d’attirer l’attention sur la dégradation des systèmes aquatiques sous l’effet des
activités humaines, ainsi que sur la nécessité de réduire les pollutions et de restaurer les habitats. Il ne s’agit
donc pas de contester les attendus de cette directive qui a mobilisé les gestionnaires autour d’un projet
structurant. Ce qui nous pose problème, ce sont les moyens utilisés pour fixer les objectifs et évaluer les
résultats des programmes d’amélioration mis en oeuvre. Ainsi, la notion de « bon état écologique » qui est au
coeur de la DCE fait débat.
Le bon état écologique s’inscrit dans une démarche de nature idéologique : l’objectif à atteindre est un état
écologique évalué par la diversité biologique érigée en juge de paix, via les indices biotiques notamment. On
prend pour référence des systèmes les moins impactés possibles par les activités humaines et on apprécie
l’état écologique en mesurant la distance entre les systèmes étudiés et ces systèmes de référence. Si on ne
parle plus (ou presque) d’état pristine, on n’en est pas loin. Le bon état n’est pas une représentation partagée
par tous les scientifiques. Le concept l’est-il par d’autres acteurs de la société ?