L'institutionnalisation d'un projet de développement territorial : ni rupture, ni permanence.
Résumé
Dans les territoires de montagne, les projets de développement sont souvent présentés par les décideurs comme des leviers pour faire face à des tendances (économiques, climatiques, démographiques), dont l'origine serait largement extérieure au dit territoire et dont les conséquences seraient négatives. L'ambition affirmée dans ces projets est alors souvent très élevée : il s'agirait de transformer en profondeur le territoire pour lui permettre de s'adapter à la nouvelle donne (économique, climatique, sociale...). A l'opposé de ces discours d'auto-célébration tenus par les acteurs du projet eux-mêmes, on trouve des discours extrêmement critiques insistant à la fois sur la forte dimension idéologique de ces projets (censés faire " du territoire une marchandise ", relayer " un néo-libéralisme qui avance caché ") et à la fois sur leur inanité, leur impuissance : ce ne serait que " des mots, du papier " les populations locales ne se laissant pas berner : elles résisteraient certes sans bruit mais activement, privant le projet politique de ses fondements. A partir d'une étude de cas , je souhaiterais proposer un autre récit de ces processus d'institutionnalisation des projets de développement territorial, en sortant de ces logiques univoques et binaires.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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