Évolution chimique des sols en exploitations d'élevage intensif : exemple du Finistère
Résumé
Les exploitations d’élevage de Bretagne (porcs, laitières, volailles) se caractérisent par leur caractère intensif. Le calcul théorique des bilans minéraux à l’échelle de l’exploitation, effectué dès 1973, mettait en évidence des
excès importants pour P, K, Cu et Zn. Ces éléments sont issus en grande partie des lisiers et des fumiers. Afin de vérifier expérimentalement les conséquences de ces excès sur la teneur du sol, la station d’agronomie de Quimper a
mis en place un réseau d’observation dans 64 fermes d’élevage. Les modifications chimiques du sol sont suivies tous
les 3 ans, sur 190 parcelles du Finistère. Après 15 années, un premier bilan peut être dressé. On observe, comme
prévu, un très fort enrichissement des sols en P2O5(Dyer-Demolon), Cu et Zn (EDTA), les augmentations moyennes
de teneur étant respectivement de 28, 0,22 et 0,37 ppm par an. L’enrichissement mis en évidence pour le potassium
est d’autant plus important que la teneur initiale du sol est faible, l’ensemble des teneurs tendant vers une limite supérieure voisine de 400 mg K2O/kg. En raison de l’additivité de la phytotoxicité du cuivre et du zinc, des problèmes risquent d’apparaître dans les exploitations les plus intensives à échéance d’un siècle.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
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