Temps verbal et énonciation. Le futur et le conditionnel en français : l'un est dialogique, l'autre pas (souvent)

Sophie Azzopardi (1) , Jacques Bres (2)

1 CLILLAC-ARP (EA_3967) - Centre de Linguistique Inter-langues, de Lexicologie, de Linguistique Anglaise et de Corpus
2 Praxiling - Praxiling

La récurrence de la question de la distinction entre temps absolus (à fonctionnement déictique) et temps relatifs (à fonctionnement anaphorique) et le débat auquel elle donne lieu parmi les linguistes met en évidence le lien qui unit les temps verbaux à l'énonciation. Notre propos dans cet article ne sera pas de poursuivre le débat à ce niveau de généralité mais de montrer comment la catégorie de l'énonciation, approfondie par celle de dialogisme, permet d'expliquer les parallélismes comme les divergences observables dans les emplois du futur et du conditionnel en français. On fera, pour ce faire, travailler une hypothèse qui dérive le fonctionnement énonciatif de ces deux temps de leur structure morphologique. Cette hypothèse sera explicitée et on testera si elle peut rendre compte des identités comme des dissemblances d'emploi entre les deux temps ; ou si au contraire il convient de l'amender au vu des faits linguistiques que l'étude contrastive mettra en lumière.

Domaines: Linguistique

Sophie Azzopardi, Jacques Bres. Temps verbal et énonciation. Le futur et le conditionnel en français : l'un est dialogique, l'autre pas (souvent). Les cahiers de praxématique, 2013, 56, pp.53-76. ⟨hal-00780798⟩