, indissociable de la compréhension cartésienne de la singulière union en l'homme de l'âme et du corps, se rencontre, bien avant la Méditation sixième et les Passions de l'âme, dans le texte même de La Dioptrique 32. DESCARTES, Passions de l'âme, art. 31, ici DESCARTES, pp.130-164, 1996.
, » Le rejet de la théorie représentationnelle-picturale s'accompagne donc, dans le spinozisme, du refus de la notion d'un siège cérébral de l'âme, d'un lieu particulier (demeure ou habitacle) où l'âme exercerait ses fonctions. C'est ce que paraît confirmer, à cet égard, la préface de la cinquième partie de l'Éthique, dans laquelle Spinoza propose un résumé pour le moins polémique de l'hypothèse neuropsychologique des Passions de l'âme de Descartes. Cette hypothèse neuropsychologique générale , si l'on met à part la notion spécifique de « glande pinéale », a connu et connaît encore une fortune considérable en philosophie de l'esprit. La critique ainsi proposée par Spinoza, dès l'âge classique, de ce que Dennett appelle aujourd'hui le « théâtre cartésien central », ce supposé lieu cérébral privilégié où tous les états mentaux et toutes les représentations se trouveraient unifiés, sous l'égide de la conscience, est particulièrement saisissante
, est-ce que la psychologie ? », Revue de métaphysique et de morale, rééd. dans Études d'histoire et de philosophie des sciences concernant les vivants et la vie, CANGUILHEM, pp.365-381, 1958.