Surveillance, from resistance to support
Résumé
Does the theoretical paradigm elaborated by Foucault for analysing the birth and expansion of disciplinary societies provide a relevant platform for understanding the current methods used for public order management? The development of CCTV in public areas has led over the last few years to considerable debate over whether Foucault's conceptual framework - in reference to Bentham's panopticon - needs to be considered within a fresh perspective to address the new ways in which social control is being exercised. A number of highly instructive papers have been published, where the authors use a variety of metaphors to describe these methods - synopticon (Mathiesen, 1997), omnicon (Groombridge, 2002), neo-panopticon (Mann, 2003). All these publications do, however, have a weakness inasmuch as they fail to factor in public support for the deployment of CCTV and suchlike in public spaces and this is a change of considerable significance. This article sets out to analyse the situation and its underlying causes.
Le cadre théorique élaboré par M. Foucault pour analyser la naissance et l'essor des sociétés disciplinaires est-il encore pertinent pour appréhender les modalités actuelles d'exercice de la gestion de l'ordre ? Le développement de la vidéosurveillance dans l'espace public a suscité depuis quelques années une réflexion abondante qui s'attache à renouveler le cadre conceptuel élaboré par le philosophe – en référence au panopticon de Bentham – pour appréhender les nouvelles modalités d'exercice du contrôle social. Très instructifs, tous ces travaux dont les auteurs emploient des métaphores variées pour les décrire – synopticon (Mathiesen, 1997), omnicon (Groombridge, 2002), neo-panopticon (Mann, 2003) – présentent néanmoins une faiblesse majeure, celle d'ignorer l'adhésion de la population au déploiement de ces dispositifs de surveillance dans les espaces urbains. Le changement est pourtant significatif. L'objectif de cet article est de saisir la réalité de ce phénomène et d'en analyser les causes.