E. Hier, . Bellegarde, and . Saint-gilles, 16 mariage finit en carambolage (21) ?Un incident technique tourne au drame hier à Saussan

. Et-de-fait and . Dans-les, Brèves que j'ai relevées, hier se combine avec le passé composé mais pas avec le présent : (22) Tennis. Amélie Mauresmo s'est qualifiée hier pour les demi-finales du tournoi de Linz (Autriche) en dominant la japonaise Ai Sugiyama, pp.6-10

D. Hier, nous avons essayé d'entendre un prédicateur ; mais il avait un tel accent auvergnat, qu'il nous a été impossible de saisir un seul mot de son français

. Que-peut-on-induire-du-fait-que, cotexte pour pouvoir se réaliser ? Ecartons une première solution, un instant caressée : si le présent est inapproprié dans (20)- (23), ce serait du fait non de sa conjonction avec hier, mais de son emploi dans un énoncé autonome. Et cette incapacité à fonctionner en énoncé autonome s'expliquerait par le fait que, n'inscrivant pas par lui-même dans le temps, il s'avèrerait incapable d'inscrire à lui seul un procès en réalité. Ce qui se confirmerait de son emploi lorsque l, p.et

J. 'emprunte-ces-deux-occurrences-au-mémoire-de-maîtrise-d-'a and . Lauze, 15 Genre textuel qui présente une information en une seule phrase. 16 J'ai remplacé, pour des raisons textuelles

, Cette hypothèse ne passe pas mieux que la précédente l'épreuve des faits : comme l'atteste (13) que je reprends sous

, Hockey : OK Montpellier bat Cergy 3-0 et consolide sa 2è place, pp.29-33, 2004.

. Le-présent-peut-Être-employé-dans-un-Énoncé-autonome-qui-relate-un-fait-comme-s-'étant-effectivement-passé?-ce-qui-fait-problème, Hockey : OK *Hier Montpellier bat Cergy 3-0 et consolide sa 2è place Les deux hypothèses que nous avons envisagées s'avèrent impuissantes à expliquer tant la possibilité de la conjonction de [hier + présent] dans des énoncés avec cotexte que son impossibilité dans des énoncés autonomes. Suis-je sur le chemin de Canossa ? Presque? Me retient de ce voyage la considération suivante : et si la solution était à rechercher du côté de l'entrecroisement des deux hypothèses évoquées ? A savoir que : -effectivement hier, en posant une rétrospection, demande un temps verbal d'aspect [+ extension] 17 , en l'occurrence un passé composé. Ce qui rend compte du fait, que je n'avais pas encore mentionné, que dans toutes les occurrences ce temps soit possible. Si nous reprenons à titre d'exemple (15) sous (26), il apparaît clairement que le présent peut parfaitement être remplacé par le passé composé : (26) ça faisait quelques jours que j'étais pas allée derrière la maison mais hier quand je vais (/ suis allée) pour rentrer la voiture qu'est-ce que je te vois (/ t'ai vu) la porte du garage qui était ouverte / je m'avance (/ je me suis avancée) (?) -si dans les énoncés autonomes comme le présent ne peut se conjoindre à hier c'est que la demande de rétrospection ne peut, dans ce cas, porter que sur l'unique procès de l'unique phrase, et ne peut s'accorder en tant que telle qu'avec une forme composée) et (19), le présent peut se conjoindre avec hier, c'est que la demande de rétrospection, dans ce cas, porte sur l'ensemble de l'événement mis en récit, et non plus spécifiquement sur le seul verbe de la proposition qui accueille [hier + présent, De la sorte, les procès pourront être bien sûr actualisés à un temps qui peut porter la rétrospection (passé composé), mais également à un temps inapte à la porter (présent), ce qui rend compte du fait que (26) puisse se raconter aussi bien au passé composé qu'au présent. Cette explication, qui peut passer pour une laborieuse acrobatie destinée à sauver coûte que coûte l'hypothèse prétemporelle, prend de la consistance si on la relie au fait suivant. Soit l'énoncé fabriqué : (27) *hier

. On-le-rejettera-comme-incorrect?, ou on le déclarera incomplet, on dira qu'il laisse attendre une suite narrative, du type de : (28) hier Pierre vient, il me dit : « tu sais que Marie m'a quitté ?

, Dans ce type de contexte, où il s'agit d'inscrire l'événement dans le premier plan

, Il me semble que quand on dit que l'énoncé hier Pierre vient « laisse attendre une suite », on déclare, par cette intuition de l'incomplétude textuelle

, Elle devra, pour avoir quelque crédit, prendre de la consistance en s'appuyant sur d'autres faits discursifs 18 Je la verse malgré cela dès maintenant au dossier de la question du présent, dans la mesure où elle permet de rendre compte, au moins provisoirement, du fait que l'adverbe hier et le temps présent sont compatibles dans certains contextes et incompatibles dans d'autres

J. Conclusion and . Choisi, arrière-plan narratif, le fonctionnement du passé composé en récit conversationnel, l'association problématique du présent et de l'adverbe hier. Les éléments que j'ai apportés ? en appui sur des faits discursifs authentiques ? me semblent permettre de résoudre les deux premières objections. Les propositions avancées pour la troisième difficulté ? l'association délicate [hier + présent] ? me paraissent plus fragiles. Et elles le sont d'autant plus si on considère qu'elles ne répondent qu'à l'un des deux éléments pointés par P. Le Goffic cité supra, à savoir l'impossibilité de *hier, c'est dimanche, mais qu'elles ne disent rien de l'autre type d'impossibilité, à savoir (hors récit), d'un énoncé comme *le premier mai 1780 est un dimanche? Le circonstant Le premier mai 1780 est une datation chronique : à la différence du déictique hier, il ne formule pas par lui-même une demande explicite de rétrospection

J. Barberis, « L'utilisation du présent dans la réponse de l'informateur Verbalisation de l'espace et cognition située : la description d'itinéraires piétons, 2004.

B. Nicolas, Article « Temps » de l'Encyclopédie méthodique, Grammaire et théorie du langage au 18ème siècle. Mot, temps et mode dans l'Encyclopédie Méthodique, pp.1782-1786, 1986.

B. Jacques, De l'alternance temporelle passé composé/présent en récit oral conversationnel », Cahiers Chronos 3, pp.125-136, 1998.

B. Jacques, « Textualité narrative orale, genres du discours et temps verbal, 1999.

, Le français parlé : variétés et discours, Heidelberg déc, Montpellier III : Praxiling, pp.107-133, 1997.

C. Hélène, Linguistique contrastive et traduction : le présent de narration en anglais et en français, 1994.

. Comme-celui-ci, qui confirme que les difficultés de conjoindre [hier + présent] tiennent moins au caractère déictique de hier qu'à la rétrospection qu'il demande : les restrictions à cette association sont identiques avec un marqueur de rétrospection anaphorique comme la veille : (29) En ce jour de printemps, Marc tente de grimper le Ventoux. La veille, il *se prépare / s'est préparé mentalement à cette épreuve

, La rétrospection posée par la veille ne peut se signifier au présent

D. Jacques and P. Ernest, Des mots à la pensée, 1911.

G. Gustave, Temps et verbe, 1929.

J. Anna, Praesens fingo. Le présent des fictions La ligne claire. Mélanges offerts à Marc Wilmet, pp.209-219, 1998.

J. Anna, « Entre convention et effet de présence, l'image induite de l'actualité, pp.61-75, 2001.

K. Wolfgang, Time in language, 1994.

L. Pierre and . Goffic, « Temps, temps vécu, temps linguistique. A propos des conceptions de G. Guillaume et de E. Minkowski », Cahiers de praxématique 29, pp.135-155, 1997.

L. Pierre, . Goffic, and L. Frédérique, Le présent pro futuro, pp.77-98, 2001.

M. Sylvie, « Présent et présentification : un problème d'aspect, Temps et discours, pp.203-213, 1998.

M. Sylvie and . Le-présent, , pp.97-111

M. Sylvie, « Valeur aspectuelle du présent : un problème de frontière, pp.27-39, 2001.

R. Françoise, Le présent et le futur 'historiques' : des intrus parmi les temps du passé ? », Le français d'aujourd'hui, pp.87-96, 2002.

S. Guy, Le prétendu 'présent' de l'indicatif: une forme non-déictique du verbe », L'Information grammaticale 38, pp.32-35, 1988.