Texte, textualité, modes de textualisation // Text, texture, textualisation - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2010

Texte, textualité, modes de textualisation // Text, texture, textualisation

Catherine Détrie
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 846128

Résumé

Pourquoi et en quoi un discours peut-il être envisagé comme un texte ? C'est à cette question que je tenterai de répondre, en faisant travailler la notion d'actualisation textuelle, en tant que processus de production de la matérialité textuelle nommée texte. Dès lors, je serai appelée à réfléchir au format interactionnel qui sous-tend le texte, et donc à l'interaction entre l'énonciateur et l'énonciataire, en tant que relation intersubjective fondatrice les engageant mutuellement. Je montrerai que cette relation prédétermine la façon dont le discours va être mis en forme linguistiquement, par tel ou tel mode de textualisation, qui peut varier d'une relative indifférenciation énonciative, impliquant des effets d'empathie (textualisation en même, selon la linguistique praxématique), à une discrimination effective des positions subjectives, au sein desquelles je-tu-ici-maintenant s'oppose à autrui-ailleurs, et où je s'oppose à tu (textualisation en soi-même), en passant par toutes les étapes intermédiaires (mettant en place des formes de subjectivité plus ou moins émergente). Je montrerai que le texte n'est une totalité signifiante, ayant une cohérence interne, que parce qu'il est pris dans une dynamique intersubjective pratique, celle des coénonciateurs, dont on ne perçoit que le produit, l'objet-texte. Mon objet sera donc la mise à jour de la profondeur énonciative des textes. // By what process does discourse become “a text” is the question at the very core of this paper. The answer, it argues, is to be found through the concept of “textual actualisation”, the dynamic text-forming production of the semantic unit we call a text. The first foundation stone in the production of a text is to be found outside the linguistic system, in the way the enunciator pictures the speaker-audience relationship. The author's working hypothesis is that these two projected interpersonal discourse roles predetermine the textual options that will be selected and the way in which discourse will become embodied in a given text. More specifically, textualization may vary, going from a relatively undifferentiated mode, that suggests empathy (positioning oneself as being similar, according to praxematic linguistics) to an effective delineation of the subjective positions, in which I-you-here-now is opposed to others-elsewhere, and I is opposed to you (positioning oneself as being oneself). Many intermediate phases can also be observed (setting up varying degrees of subjectivity). Hence the text is the result of an intersubjective dynamic process, of which we perceive only the finished product, i.e. the text as object. In conclusion, this paper's aim is to shed light on the enunciative depth of texts.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-00438838 , version 1 (04-12-2009)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00438838 , version 1

Citer

Catherine Détrie. Texte, textualité, modes de textualisation // Text, texture, textualisation. Texte, textualité, modes de textualisation, Sep 2008, Cluj-Napoca, Roumanie. pp.19-36. ⟨hal-00438838⟩
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