Plus fort ? Pas si sûr... Un autre modèle (paradigme) est-il possible dans l'enseignement des sports de combat ?
Résumé
Les sports de combat sont spécifiques de plusieurs dimensions. Le corps est moyen d'action et le corps de l'autre est cible, la distance de ces actions est proche ou nulle il faut être au contact de l'autre pour agir. Les arts martiaux proposent des katas (il faut faire avec le partenaire des actions de combat qui sont codifiées et connues des deux) et des combats. La logique médiatique, centrée sur la compétition, montre ces sports sous un angle où la victoire est seule importante. On pourrait comprendre que les débutants qui ne connaissent pas les sports de combat aient des comportements orientés vers la compétition. Dans un combat d'initiation d'une durée de 3 minutes, le but est de prendre des pinces à linge (PAL) fixées sur le T-shirt de l'autre combattant. Les combattants décideront de ce qu'ils feront de la PAL une fois prise. 249 étudiants inscrits à la faculté des sciences du sport de Montpellier, non spécialistes des sports de combat, ont été observés. 48% comptent les points ; 30% prennent des risques en replaçant l'épingle sur eux ; 8 % redonnent l'épingle ; 10% n'ont pas réussi à prendre une PAL ; 4% (dispensés ou nombre impair de combattants). Spontanément les participants ne cherchent pas tous la victoire, il n'y a pas un comportement meilleur que les autres, une formation complète permet de travailler sur l'ensemble des comportements repérés.