Linguistique de la langue et linguistique textuelle. Le plus-que-parfait et la relation d'inclusion : un petit oiseau, un petit poisson…
Résumé
Certains auteurs ont cru pouvoir, en appui sur Kamp et Rohrer 1983 et selon des approches de linguistique textuelle ou de pragmatique, définir la sémantique des temps verbaux par les relations temporelles entre les événements des procès qu'ils actualisent (progression, simultanéité, régression, inclusion, etc…) : le passé simple p. ex. donnerait l'instruction [+ progression], le plus-que-parfait l'instruction [+ régression]. L'hypothèse que nous défendons (Barcelò et Bres 2006) est que les instructions données par les temps verbaux et les relations temporelles entre les événements auxquels référent les procès sont des faits autonomes, car relevant de deux ordres différents : celui de la langue, celui du discours. Autonomie ne veut cependant pas dire indépendance : lors de la mise en discours, dans le temps d'actualisation, le temps verbal interagit avec le contexte, notamment avec les relations d'ordre temporel. En fonction des instructions qu'il offre, il aura plus ou moins d'affinité ou d'antipathie pour telle ou telle relation temporelle. On s'intéressera dans la présente communication au rapport du plus-que-parfait (désormais PQP) avec la relation d'inclusion. Après avoir montré que le PQP semble allergique à la relation d'inclusion, nous verrons que les faits sont sensiblement plus complexes, et que le PQP peut, dans certains cas, être associé à la production de ce type de relation.
Domaines
Linguistique
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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