A Dual Theory of the Firm between Transactions and Competences : Conceptual Analysis and Empirical Considerations
Résumé
L'objectif de cette contribution est de prolonger la réflexion de Keith Pavitt sur la stratégie des firmes qui privilégie l'idée selon laquelle une bonne interprétation du mouvement stratégique de la technologie vers le marché suppose une compréhension claire de la distinction entre « compétence » et « pratique ». Keith Pavitt (1998), ainsi que Nelson (1904) ont distingué deux éléments principaux dans la connaissance spécifique des firmes: « a body of understanding » fondé sur les compétences accumulées dans un domaine technologique particulier, et « a body of practice » qui consiste essentiellement en la connaissance organisationnelle qui relie les compétences technologiques avec un artefact commercial mis sur le marché avec succès. Dans cette perspective, en s'appuyant sur l'approche de management stratégique de la firme, cette contribution argumente que la division de la connaissance (qui distribue des capacités d'interprétation entre acteurs) tend à précéder la division du travail (qui distribue les activités entre les acteurs), et que les firmes procèdent à des décisions suivant un ordre lexicographique. Dans un premier temps elles décident des domaines particuliers de connaissance dans lesquels elles vont construire leurs avantages spécifiques. Ensuite, une fois cette étape cognitive accomplie, elles peuvent alors déterminer la nature des activités requises pour soutenir les domaines stratégiques de connaissance qu'elles ont choisis. La dernière partie de la contribution s'efforce de tirer les conséquences de ce cadre théorique pour mener à bien des travaux empiriques.
L'objectif de cette contribution est de prolonger la réflexion de Keith Pavitt sur la stratégie des firmes qui privilégie l'idée selon laquelle une bonne interprétation du mouvement stratégique de la technologie vers le marché suppose une compréhension claire de la distinction entre « compétence » et « pratique ». Keith Pavitt (1998), ainsi que Nelson (1904) ont distingué deux éléments principaux dans la connaissance spécifique des firmes: « a body of understanding » fondé sur les compétences accumulées dans un domaine technologique particulier, et « a body of practice » qui consiste essentiellement en la connaissance organisationnelle qui relie les compétences technologiques avec un artefact commercial mis sur le marché avec succès. Dans cette perspective, en s'appuyant sur l'approche de management stratégique de la firme, cette contribution argumente que la division de la connaissance (qui distribue des capacités d'interprétation entre acteurs) tend à précéder la division du travail (qui distribue les activités entre les acteurs), et que les firmes procèdent à des décisions suivant un ordre lexicographique. Dans un premier temps elles décident des domaines particuliers de connaissance dans lesquels elles vont construire leurs avantages spécifiques. Ensuite, une fois cette étape cognitive accomplie, elles peuvent alors déterminer la nature des activités requises pour soutenir les domaines stratégiques de connaissance qu'elles ont choisis. La dernière partie de la contribution s'efforce de tirer les conséquences de ce cadre théorique pour mener à bien des travaux empiriques.