Usons de la dimension vocale jusqu'à la corde : la voix du locuteur enchâssé dans le discours rapporté direct à l'oral - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les cahiers de praxématique Année : 2007

Usons de la dimension vocale jusqu'à la corde : la voix du locuteur enchâssé dans le discours rapporté direct à l'oral

Bertrand Verine

Résumé

The concept of voice was initially put forward as a tool for the analysis of dialogisme (or polyphony) in written texts: in this context, it is usually connected with the énonciateur, i.e. the speaker responsible for the semantic and pragmatic content of the utterance. However, in oral interaction, the voice remains first and foremost the property of the utterer as the physical means used to deliver the message. The prosodic features may be the only clue by which a speech act can be interpreted. This is often the case, for example, with yes/no questions without verb-subject inversion, injunctions without a verb or direct reported speech without an introductive clause. The vocality of direct quotations (explicitly introduced or not) remains a field barely explored so far, but, underneath its apparent everyday banality, this is a complex phenomenon that deserves further investigations. In the first part of this paper, an overview of the few studies dealing with this topic to date reveals a series of contradictory conclusions. Secondly, the author argues that the vocal dimension should be seen as a class of markers which interacts to varying degrees with other syntactical and lexical markers signalling enunciative heterogeneity (cf. Authier-Revuz). Finally, using the analysis of authentic examples of spoken language, he points out some of the constraints that must be taken into account in order to make headway in the description of vocality.
Le concept de voix a été élaboré pour rendre compte du dialogisme (ou de la polyphonie) des textes écrits, dans lesquels il se trouve le plus souvent mis en relation avec les énonciateurs en tant qu'instances de prise en charge du contenu sémantique et pragmatique des énoncés. Or, dans l'interaction orale, la voix reste avant tout une propriété du locuteur comme instance d'actualisation matérielle de l'énoncé, et la prise en charge énonciative se marque parfois uniquement grâce à l'intonation dans des configurations aussi répandues que l'interrogation totale sans inversion, l'injonction sans verbe ou le discours rapporté direct sans proposition rectrice. La vocalité des citations directes, qu'elles soient ou non explicitement introduites, constitue à l'oral un champ encore peu défriché, dont l'apparente trivialité ne doit pas masquer la grande complexité. Les quelques travaux existants sur ce point parvenant à des conclusions incompatibles entre elles, on propose de faire de la dimension vocale, comprise littéralement et dans tous les sens, une catégorie de marqueurs interagissant de manière plus ou moins saillante avec les autres marqueurs (syntaxiques et lexicaux) de l'hétérogénéité énonciative montrée. On dégage ensuite, à partir d'exemples authentiques, quelques contraintes à prendre en compte pour progresser dans sa description.
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Dates et versions

hal-00700352 , version 1 (22-05-2012)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00700352 , version 1

Citer

Bertrand Verine. Usons de la dimension vocale jusqu'à la corde : la voix du locuteur enchâssé dans le discours rapporté direct à l'oral. Les cahiers de praxématique, 2007, 49, pp.159-181. ⟨hal-00700352⟩
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