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PENSER LA VILLE – approches comparatives

25 – 26 octobre 2008

Centre Universitaire de Khenchela

Algérie

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Ce colloque a été organisé par le centre universitaire de Khenchela à l’initiative d’un réseau de chercheurs appartenant à des structures universitaires et de recherche diverses, regroupés au sein du « Pôle de la Recherche Urbaine en Algérie ». L’idée première de ce pôle repose sur la volonté de construire l’urbain comme objet de recherche transversal. L’objectif étant créer une structure pérenne fédérant et impulsant les études urbaines en Algérie. La tenue de ce colloque s’inscrivait dans cette démarche. La qualité des travaux témoigne de l’intérêt que les chercheurs des différentes disciplines ont manifesté aux problématiques qui étaient proposées. Au total, 250 propositions de participation été reçues.40 communications ont été présentées et 30 sont mises en ligne.

Pôle de la Recherche Urbaine en Algérie

Contact : Saïd Belguidoum – IREMAM – Aix en Provence

said.belguidoum@wanadoo.fr

Penser la ville – approches comparatives

La question urbaine en Algérie est centrale. Au cœur des mutations de la société, elle fait l’objet de toutes les préoccupations. L’essor considérable des villes, la constitution d’une importante armature urbaine qui structure le territoire et organise la vie sociale et économique, interpellent à plus d’un titre.

Produit des transformations de la société, la ville est elle-même génératrice de profondes mutations sociales. Son caractère dynamique mais inachevé, les tensions diverses qui la caractérisent laissent perplexes les autorités publiques et les praticiens de la ville. Prises dans « l’urgence » les réponses institutionnelles se limitent à la production du logement, des infrastructures et des équipements de base. La ville est pensée par le logement. De son côté, la recherche urbaine produit des savoirs disciplinaires trop souvent confinés à chaque champ d’investigation et continue de s’interroger sur la manière de construire l’urbain comme objet d’analyse transversal.

Fustigée et décriée par les uns, objet de recherche d’un « modèle idéal » pour les autres, la ville est problématique pour tous et reste difficilement saisissable. Pourtant la ville algérienne émerge, elle est le cadre réel de la vie réelle. Traversée par ses contradictions, agitée par ses tensions, elle est l’expression des pratiques sociales les plus diverses et est le support de l’activité sociale dans toutes ses dimensions.

Pour contribuer à ce débat, le colloque a privilégié la réflexion autour de deux grands axes : les savoirs produits par les différents champs disciplinaires et les outils de la gestion urbaine.

I - Les approches disciplinaires de la ville : regards croisés

L’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la géographie, l’architecture, l’urbanisme, l’économie, les sciences politiques ont été convoquées pour permettre une présentation, une confrontation, un croisement des différentes approches. Comment la ville est-elle pensée comme objet d’étude, quels outils et quels types de savoirs sont élaborés par les différentes disciplines ?

Les interventions ont porté sur les domaines communs ou spécifiques à ces disciplines.

- Les processus de fabrication de la ville et l’étude des aires urbaines

- L’urbanisation et l’urbanité à travers les modes de vie urbains et les processus d’appropriation de l’espace

- Les mutations économiques et la ville

- La gestion de la ville

- La ville et l’émergence de la question écologique

II – La gestion de la ville, quels outils, quelles compétences ?

Penser la ville réelle, c’est aussi s’interroger sur les modes d’organisation de la trame urbaine, sur l’articulation entre les différents tissus, entre les polarités et le reste de la ville, entre les centralités et les périphéries. Les politiques urbaines, comme mode de régulation politique, économique, social et spatial sont le substrat de la gestion des villes. Elles articulent conception globale et gestion de proximité, intervention sur le long terme et sur la quotidienneté. L’organisation actuelle de la ville réelle repose sur des compromis fragiles, résultant des pratiques d’appropriation et de réappropriation de l’espace urbain, des rapports entre l’espace voulu et de l’espace vécu, « l’espace planifié », voire imposé, et l’espace recherché.

Ce colloque a contribué à identifier, évaluer et mettre en perspective les travaux portant sur la recherche urbaine concernant ces diverses problématiques au travers desquelles plusieurs axes ont été abordés de façons transverses et ouverts. Les champs, les corpus théoriques, les travaux et approches méthodologiques présentées ici reflètent la diversité des travaux.

 

 

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Comité scientifique

Saïd Belguidoum. Sociologue

Université de la Méditerranée. Aix-Marseille

Abdrahmène Moussaoui. Anthropologue

Université de Provence. Aix-Marseille

Abdelkader Lakjaa. Sociologue

Université d’Oran

Abdelhalim Aïssaoui. Economiste

Centre universitaire de Khenchela

Nadir Boumaza. Géographe - Sociologue

Université Grenoble 2

Abdelhamid Bakhouche. Sociologue

Centre universitaire de Khenchela

Marc Cote. Géographe

Université de Provence. Aix-Marseille

Madani Safar-Zitoun. Sociologue

Université d’Alger

Nora Semmoud. Urbaniste - Géographe

Université François Rabelais, Tours

Isabelle Grangaud. Historienne

IREMAM- CNRS, Aix en Provence