TR 1 : Divin, sacré : représentations (Unité de Recherche Céres, Institut Catholique de Toulouse)

L’église Saint-Grégoire d’Aroutj est l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture arménienne durant le premier âge d’or du VII^e siècle. Datée des années 660, elle est l’un des plus grands édifices de son époque. Elle représente parfaitement, malgré l’usure du temps à l’origine de la disparition de sa coupole sur pendentifs, ce que divin et sacré peuvent signifier.

Image de la Jérusalem dans les cieux, écrin de lumière, vaisseau de pierre unissant le Christ et ses fidèles autour de l’autel, espace sacramentel dans lequel les textes sont magnifiés par la liturgie, elle est un lieu de rencontre avec le divin dans lequel l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique et la littérature s’unissent dans l’attente du retour de Dieu fait Homme.

Elle est aussi un monument sacré pour le peuple arménien, un symbole de sa foi inaltérable, de son histoire prestigieuse, de sa résistance aux envahisseurs, du lien indéfectible qui relie les Arméniens d’Arménie et ceux de la Diaspora recueillis dans le souvenir des anciens. L’église est ici une figure sacrée, non plus liée à la religion, à une religion, mais encore à une expérience qui rassemble et dépasse, dans un écho où passé, présent et futur ne font plus qu’un.

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