"Conduire son rêve" : la pédagogie du merveilleux dans les Sultanes de Guzarate de Thomas-Simon Gueulette
Résumé
Dans la Parole prisonnière, J. Bencheikh montre que Les Mille et Une Nuits ne sont pas une simple collection de contes. Il distingue dans le recueil une unité profonde qui procède d'un " avant dire " dont le texte reconduit la parole " prisonnière " de conte en conte selon une mise en scène toujours renouvelée et jamais close de l'affrontement entre un désir et une loi. Cette unité donne au recueil la. cohérence d'un genre, non défini par des règles extérieures, mais rapporté à une matrice (la parole conteuse dans son travail souterrain) qui le voue à un inachèvement consubstantiel à sa vocation . Les nombreuses suites et imitations des Nuits après 1704 peuvent-elles au même titre - où selon d'autres modalités - prétendre à la même unité foncière? Ces formes hybrides, mixtes, selon l'esprit inauguré par la Régence ont-elles été de simples suites de contes rassemblés au petit bonheur sous l'égide d'un e histoire-cadre où ont-elles développé des cohérences internes inédites et récurrentes telles qu 'on puisse y déceler une volonté organisatrice?
Domaines
Littératures
Origine : Accord explicite pour ce dépôt