Réalité du timbre ? Virtualité de l'instrument !
Résumé
Le développement de la musique occidentale jusqu'à une phase récente est dominé par la hauteur. Mise en échelle dans le tempérament égal, en structure dans toute la science et l'art de l'harmonie, elle relègue le timbre à un rôle secondaire. Le timbre n'est qu'un aspect lié à la matérialité obligée de la source du son et, à la limite, en l'absence d'une fonction musicale explicite, il s'identifie à l'instrument (la cause physique). Le terme désignait d'ailleurs à l'origine un instrument particulier, une sorte de tambour comportant des cordes tendues qui donnaient au son une "couleur" caractéristique.
A partir de la seconde moitié du XXe siècle, le rôle fonctionnel du timbre s'affirme, non seulement complémentaire des autres attributs du son, mais prédominant, déterminant de tous les aspects de l'oeuvre.
Il se trouve que, parallèlement, la relation causale primitive de l'instrument naturel au phénomène sonore est totalement remise en question par la mutation technologique: par la transmission, l'enregistrement, et la reproduction du son, puis, au travers des technologies plus contemporaines, par la synthèse. La relation "naturelle" primitive instrument-timbre est coupée. Quel est alors le "lieu" du timbre?
A partir de la seconde moitié du XXe siècle, le rôle fonctionnel du timbre s'affirme, non seulement complémentaire des autres attributs du son, mais prédominant, déterminant de tous les aspects de l'oeuvre.
Il se trouve que, parallèlement, la relation causale primitive de l'instrument naturel au phénomène sonore est totalement remise en question par la mutation technologique: par la transmission, l'enregistrement, et la reproduction du son, puis, au travers des technologies plus contemporaines, par la synthèse. La relation "naturelle" primitive instrument-timbre est coupée. Quel est alors le "lieu" du timbre?
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte