Nominalisations, référents clandestins et anaphores atypiques
Résumé
Cet article examine plusieurs cas d'anaphores atypiques, particulièrement fréquentes après une nominalisation de procès, ou à la faveur d'une telle nominalisation. L'auteur dresse un inventaire des expressions susceptibles d'opérer une nominalisation et examine quelques phénomènes sémantiques dont ces expressions peuvent être le siège (métonymie, etc.). Il s'emploie ensuite à déterminer quels types d'objets sont accessibles à une opération de référence après la formulation propositionnelle d'un procès, et au moyen de quelles expressions. La typologie de Lyons-Dik est brièvement présentée et discutée. A partir de nombreux exemples, l'auteur s'interroge sur la manière dont les procès sont mentalement représentés. Il montre que le modèle réaliste et fixiste de la référence est inapte à rendre compte de nombreux faits d'anaphore pourtant régulièrement attestés, et en conclut que seule une conception constructiviste de la référence permet de remédier à cette difficulté.
Domaines
Linguistique
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