Ex communi consensu omnium magistrorum. Enjeux et fonctionnement des congregationes dans les universités de type parisien (XIIIe-XVe siècle)
Résumé
Dans les universités de type parisien, l'organe de gouvernement par excellence était l'assemblée délibérante des maîtres : la " congregatio generalis ". Le contrôle effectif de ces assemblées générales constituait donc un enjeu politique majeur au sein des corporations universitaires. L'étude du fonctionnement des " congregationes ", depuis leur convocation jusqu'à leur conclusion, en passant par l'ordre du jour, le cérémonial, la délibération et le vote, montre une pratique démocratique strictement encadrée par des mécanismes d'appel et de majorités qualifiées, qui permettaient à toutes les composantes de l'université de peser réellement sur la décision finale. Un tel système délibératif, fondé sur le " consensus omnium magistrorum ", ne recherchait donc pas l'efficacité immédiate d'une prise de décision rapide, mais l'adhésion du plus grand nombre pour une action commune. Or, à la fin du Moyen Âge, ces procédures contraignantes, mises au point à Paris, Oxford et Cambridge, suivant des modalités différentes, finirent par être contournées dans les universités allemandes, du fait de l'incompréhension du contexte originel dans lequel elles avaient été créées.
Domaines
Histoire
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