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Communication Dans Un Congrès Année : 2011

Génie végétal contre l'érosion des berges de cours d'eau dans un contexte de changement climatique : quelles nouvelles espèces utiliser ?

H. Piégay
P. Brahic
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Résumé

L'érosion des berges est un phénomène naturel participant activement aux processus de dynamique fluviale. Toutefois, afin de protéger des enjeux riverains (habitations, infrastructures de transport,) il est parfois nécessaire de fixer les berges avec des ouvrages de protection. Pour se faire, le génie végétal est aujourd'hui de plus en plus employé. Il s'agit de mettre en place des matériaux végétaux vivants qui vont stabiliser les berges. Ces ouvrages comprennent notamment des boutures de saules, dont les racines vont fixer la zone érodée. Les saules, sont des espèces qui apprécient l'eau et restent inféodées à la nappe phréatique. Or la sécheresse est une des causes majeures d'échec des ouvrages de génie végétal, et ces dernières devraient s'aggraver avec le changement climatique. Il apparaît donc particulièrement intéressant de tester de nouvelles espèces présentant à la fois de bonnes capacités en termes de génie végétal et une meilleure résistance à la sécheresse. Myricaria germanica et Tamarix gallica, deux espèces pionnières des bords de cours d'eau, présentent à priori de telles caractéristiques, mais leurs patrons de développement ainsi que leur capacité de résistance à la sécheresse sont peu connues. Les comportements de boutures de ces deux espèces ont été comparés avec celle d'un saule dans trois expérimentations en laboratoire et sur le terrain. On a ainsi pu déterminer les dynamiques de croissance des parties aériennes et souterraines en fonction de différentes modalités de sécheresse. Myricaria germanica et Tamarix gallica montrent généralement un taux de reprise au bouturage élevé et proche de celui du saule, et un investissement dans les racines supérieur en cas de sécheresse, Cependant la croissance de Myricaria germanica apparaît nettement plus faible que celles des deux autres espèces Ces deux espèces présentent un fort potentiel pour le génie végétal, notamment dans un contexte de changement climatique. Elles s'adaptent bien aux conditions de sècheresse et disposent de bonnes capacités de stabilisation. Leur utilisation dans ce domaine devrait contribuer à augmenter la biodiversité des ouvrages.
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hal-00653446 , version 1 (19-12-2011)

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Citer

C. Lavaine, A. Evette, H. Piégay, P. Brahic. Génie végétal contre l'érosion des berges de cours d'eau dans un contexte de changement climatique : quelles nouvelles espèces utiliser ?. 1ères Rencontres Interdisciplinaires Doctorales de l'Aménagement Durable (RIDAD 2011), Mar 2011, Lyon, France. 16 p. ⟨hal-00653446⟩
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