Et si l'efficacité de la lutte contre les incendies jouait comme une incitation aux comportements les plus risqués.
Résumé
L'efficience des moyens de défense contre les incendies, eu égard à la protection des habitations et des habitants, est susceptible de faire oublier la relation qui existe entre la construction en forêt et le risque d'incendie. L'observation des préférences individuelles exprimées sur le marché immobilier montre en effet un déficit de conscience individuelle du risque: lorsqu'un individu achète une villa périurbaine, il tend à privilégier l'ambiance forestière, quelle que soit l'exposition au risque. Or les moyens publics ne pourront pas assumer la protection de toutes les habitations, lorsque les croissances urbaine de faible densité auront été généralisées en Provence. Un des moyens de réinscrire la relation entre construction et risque d'incendie est d'individualiser une partie du coût de la lutte sur les propriétaires dont les constructions accroissent le plus le risque. Cet article a simplement pour ambition de participer au débat sur les modes de régulation du risque d'incendie, qu'il nous semble préférable d'aborder avant qu'il ne s'impose par la voie judiciaire (développement des recours après les sinistres) ou par les restrictions budgétaires.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte