Schizophrénie et violence
Résumé
La littérature scientifique internationale est riche pour appuyer l'idée que la pathologie mentale est un facteur de risque majeur de comportements agressifs ou violents. La schizophrénie serait une pathologie mentale surreprésentée dans les phénomènes de violence individuelle sans qu'il soit pour autant précisé dans quelle mesure la maladie ou ses multiples dimensions cliniques sont causales ou corrélées. Des signes psychopathologiques particuliers semblent prépondérants dans le risque de violence indépendamment de l'entité diagnostique, notamment au détour d'une phase active de la maladie, laissant entendre la nécessité de prendre en compte les formes cliniques du diagnostic. Les mécanismes et thèmes délirants ainsi que les facteurs infracliniques sont également revus. Cependant, et afin de destigmatiser ces personnes soupçonnées ou suspectées pour leur seule maladie, la définition ou la redéfinition des différentes dimensions cliniques, souvent indépendantes des diagnostics, susceptibles de précipiter ou favoriser le recours à la violence ne paraît pas suffisante. Il paraît nécessaire de prendre en considération les facteurs sociaux ou contextuels qui favoriseraient le recours à la violence d'une personne présentant une pathologie mentale.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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