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Chapitre D'ouvrage Année : 1999

Taste discrimination in lemurs and other primates, and the relationships to distribution of plant allelochemichals in different habitats of Madagascar

Résumé

This chapter deals with the adaptation of taste responses of lemurs and other primates to different environments, in relation to primary and secondary compounds in potential foodstuffs. Emphasis is placed on the relationship between taste sensibility to sugars and energy expenditure across species. In the most specialized species, the adaptive trends are inferred according to the importance of the deviation from such allometric relationship. The signification of sugar mimics present in some fruits is discussed in terms of coevolution of plants and tasting ability of primates, that, for lemurs, parallels that of platyrrhine monkeys. Taste responses towards other tastants such as sodium chloride are examined in relation to potential risks of deficiency and/or toxicity. Sensitivity to tannins has been investigated in different species, with a two-bottle preference test. We observed large variations that are likely to be adaptive to the concentrations in plant species in various environments. For instance, the rejection threshold for a mixture of tannin and fructose is much higher in Propithecus verreauxi (above 170 g/l) than in Microcebus murinus (0.54 g/l). Recognition thresholds can also vary slightly between human populations, in relation to ancient or recent food practices. There is also a wide range of taste sensitivity towards quinine, without any correlation, in this case, with body mass or other factors related to energy expenditure. Different habitats of Madagascar are compared according to the results of screening tests on tannins and alkaloids. The eastern rain forest (at Andasibe) present slightly lower proportion of plants with alkaloid-like reaction, and a significantly higher proportion of tannin-rich plants than both the gallery forest and the Didiereaceae bush in the south (at Berenty). The results have been related to the gustatory ability of lemur species having to cope with these secondary compounds, and the food niche of the different species.
Nous présentons, dans ce chapitre, les adaptations de la sensibilité gustative des lémuriens et des autres primates à différents environnements, en fonction de la teneur des aliments potentiels en composés primaires et secondaires. Nous montrons d'abord l'importance d'une relation d'allométrie entre la sensibilité aux sucres et les besoins énergétiques des différentes espèces. Les tendances vers un régime alimentaire spécialisé se traduisent par une déviation par rapport à la tendance moyenne rapportée au poids corporel de l'espèce. Nous montrons également des exemples de coévolution entre les possibilités de perception des produits sucrés par les primates et l'apparition de substances dont le goût mime celui des sucres dans différents environnements. Dans ce cas, il existe un parallélisme entre les possibilités de perception des primates platyrrhiniens et celle des lémuriens. Les réponses vis-à-vis d'autres substances auxquelles réagissent les organes de la gustation, comme par exemple le chlorure de sodium, sont discutées en fonction des risques de carence ou des possibles effets toxiques. La sensibilité aux tannins a été étudiée chez différentes espèces, en fonction d'un test comportemental de préférence-évitement. De ce point de vue, il existe d'importantes différences entre primates, susceptibles de correspondre aux possibilités d'adaptation aux concentrations des tannins dans les espèces végétales des différents milieux. Par exemple, le seuil d'évitement d'un mélange de tannin et de fructose est beaucoup plus élevé chez le propithèque, Propithecus verreauxi (plus de 170 g/l) que chez le microcèbe, Microcebus murinus (0,54 g/l). Les seuils de reconnaissances des tannins peuvent également varier, mais dans une moindre mesure, chez les populations humaines, en relation avec une adaptation ancienne ou relativement récente des pratiques alimentaires. De la même façon, on observe des différences de sensibilité à la quinine ; mais dans ce cas il n'existe aucune relation avec la masse corporelle ou tout autre paramètre relatif à la dépense énergétique. Nous avons comparé, dans différents habitats de Madagascar, les fréquences des tannins et des alcaloïdes, en fonction des résultats de tests préliminaires (screening). Dans la forêt dense humide de l'est (à Andasibé), nous avons trouvé une proportion sensiblement inférieure à celle des forêts du sud (forêt galerie et bush à Didiereaceae de Berenty) de plantes susceptibles de contenir des alcaloïdes. Au contraire, en ce qui concerne les teneurs en tannins, la proportion est nettement plus élevée dans la forêt humide de l'est que dans les deux autres environnements étudiés. Ces résultats ont été rapportés à ce que nous savons des adaptations gustatives et des comportements alimentaires des différentes espèces de lémuriens confrontées aux produits secondaires de ces habitats.
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Dates et versions

hal-00556269 , version 1 (01-06-2011)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00556269 , version 1

Citer

Bruno Simmen, Annette Hladik, P.-L. Ramasiarisoa, Sandra Iaconelli, Claude Marcel Hladik. Taste discrimination in lemurs and other primates, and the relationships to distribution of plant allelochemichals in different habitats of Madagascar. Rakotosamimanana, B., Rasamimanana, H., Ganzhorn, J.U. & Goodman, S.M. New Directions in Lemur Studies, Kluwer Academic/Plenum Press, New York, pp.201-219, 1999. ⟨hal-00556269⟩
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