La syllabification de séquences VCV en irlandais : une étude de perception
Résumé
We examined whether Irish speakers syllabify intervocalic consonants as codas (e.g., póca 'pocket' /po:k.@/ CVC.V), as claimed by many authors, but contrary to claims in phonological theory of a universal preference for syllables with onsets. We conducted a perception experiment using a part-repetition task and auditorily presented stimuli consisting of VCV items with a single medial consonant (Cm), varying in the length of V1 and the manner of articulation of Cm (e.g., póca /po:k@/ 'pocket', lofa /lof@/ 'rotten'), as well as VCCV items (e.g., masla /masl@/ 'insult', canta /ka:nt@/ 'chunk'). Response patterns were similar to those found for other languages: listeners preferred syllables with onsets, often treated Cm as ambisyllabic, syllabified Cm as a coda more often when V1 was short, and dispreferred stops as codas. Our findings are relevant to all research on Irish that makes reference to the syllable.
Nous avons étudié la structure syllabique de l'irlandais, dont le caractère supposé exceptionnel est souvent évoqué. Nous avons testé l'hypothèse selon laquelle les locuteurs de l'irlandais syllabifieraient des consonnes intervocaliques comme des codas (par ex., póca 'poche' /po:k@/ CVC.V), malgré la préférence universelle proposée par de nombreuses théories phonologiques pour des syllabes commençant par une consonne d'attaque. Nous nous sommes appuyées sur la tâche de répétition de syllabe, une tâche de syllabification explicite classique. Nos participants ont écouté des items VCV consistant en des mots bisyllabiques qui variaient en fonction de la longueur phonologique de la première voyelle (V1 : longue ou courte) et du mode d'articulation de la consonne médiale (Cm : plosive, fricative, liquide ou nasale) (e.g., póca /po:k@/ 'poche', lofa /lof@/ 'pourri'), ainsi que des items VCCV (par ex., masla /masl@/ 'insulte', canta /ka:nt@/ 'morceau').
Nos résultats s'accordent en général avec les résultats des études antérieures sur d'autres langues. Par exemple, des consonnes plus sonantes (par ex., les nasales et les liquides) sont plus susceptibles que des obstruentes d'être considérées comme des codas ou des consonnes ambisyllabiques, et des voyelles courtes ont tendance à attirer des consonnes. Ces résultats ont des implications pour toute recherche sur l'irlandais utilisant la syllabe, concept central dans la phonologie.
Nos résultats s'accordent en général avec les résultats des études antérieures sur d'autres langues. Par exemple, des consonnes plus sonantes (par ex., les nasales et les liquides) sont plus susceptibles que des obstruentes d'être considérées comme des codas ou des consonnes ambisyllabiques, et des voyelles courtes ont tendance à attirer des consonnes. Ces résultats ont des implications pour toute recherche sur l'irlandais utilisant la syllabe, concept central dans la phonologie.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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