Représentation de la norme à l'écrit : enquête auprès d'étudiants japonais et de professeurs français
Résumé
Une bonne composition doit non seulement être grammaticalement correcte, mais encore répondre à diverses exigences. En effet, devant des devoirs écrits par un apprenant étranger sans fautes grammaticales ou d'orthographe, il arrive que des professeurs natifs disent : « Ce n'est pas français ! » Par là, ils veulent dire qu'un Français ne s'exprimerait pas ainsi. Dans l'optique de la rhétorique contrastive, ce phénomène ne témoigne pas d'un manque d'intelligence de l'apprenant, mais plutôt d'une différence de logique au sens large du terme. C'est que les modes de penser et les façons de raisonner varient selon les langues et les cultures. Or, cette différence de logique peut créer des problèmes dans les communications interculturelles. En effet, l'écrit français et l'écrit japonais semblent très différents du point de vue de la convention et de la norme. Cet écart pose un problème majeur dans l'apprentissage du français langue étrangère chez les Japonais. Il est donc intéressant de savoir en quoi consistent exactement ces variabilités et d'analyser les difficultés que rencontrent les apprenants. Pour tenter d'y répondre, nous avons réalisé une enquête auprès de 102 professeurs natifs et de 485 étudiants japonais sur des textes argumentatifs. 25 questions ont été posées pour mettre en évidence les normes du français et celles du japonais.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte