Les défis méthodologiques d'une comparaison européenne multiscalaire : leçons d'une enquête de terrain sur les étudiants européens
Résumé
Ce papier traite des problèmes méthodologiques posés par une comparaison internationale des réactions des policy takers – les étudiants – à une politique publique initiée au niveau européen selon une méthode intergouvernementale – le Processus de Bologne, harmonisant 45 systèmes européens d'enseignement supérieur. La comparaison porte sur 4 pays, soit 5 systèmes d'éducation supérieure : Communauté française de Belgique, Communauté flamande de Belgique, France, Italie et Portugal. Les enseignements qui peuvent en être tirés peuvent être utiles aux études des sociétés civiles organisées confrontées à des politiques publiques mises en œuvre au niveau national mais décidées à un niveau dépassant l'Etat plus ou moins fortement ; notre cas est spécifiquement une méthode ouverte de coordination, intergouvernementale. La recherche est également un exemple d'étude comparative internationale des mouvements opposés à la mondialisation et/ou à l'européanisation néolibérale. Dans ces deux domaines, les problèmes de méthode sont nombreux et les solutions méthodologiques doivent faire preuve d'innovation. Dans ce papier, je présente mes tentatives pour donner un maximum de rigueur à l'analyse de ces phénomènes complexes car très étendus géographiquement et réticulaires. Dans un premier temps, le papier donne les grandes lignes de la recherche en cours, car on ne saurait exposer la méthode sans savoir quel objet et quelles questions elle sert. J'expose donc rapidement le contexte qui donne sa pertinence à l'objet de recherche, et les questions mêmes de la recherche. Ensuite l'exposé présente l'aire de recherche concernée, et se déplace vers les questions de méthode, cœur du sujet. Je présenterai le dispositif méthodologique choisi, explorant ses avantages et les critiques qu'on pourrait lui opposer.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)