Étude des stratégies cognitives de structuration spatiale et processus compensatoires du travailleur vieillissant
Résumé
Le projet porte sur l'étude de l'évolution de l'habileté spatiale avec l'âge, sous la double influence de l'expertise et du vieillissement. Avec le vieillissement, certains des processus de traitement de l'information se dégradent plus rapidement que d'autres (par ex ; mémoire de travail, vitesse de traitement de l'information). L'hypothèse est que les possibilités de substitution, qui résultent de la pluralité des processus en jeu dans une tâche spatiale, permettent des réaménagements des stratégies de traitement, des réorganisations de l'activité cérébrale, qui limitent l'effet du déclin de certaines des capacités. L'étude des réaménagements de l'activité cognitive dans les tâches spatiales est menée parallèlement au niveau comportemental (étude des modifications dans les stratégies de résolution) et au niveau cérébral (par les techniques d'imagerie cérébrale). Pour mener ce projet à bien, l'équipe associe plusieurs disciplines (psychologie du travail, psychologie différentielle et neurosciences cognitives). Ce projet qui a duré 2 ans comprend la réalisation de 4 expériences permettant de mieux comprendre comment s'opèrent les remaniements cognitifs au cours du vieillissement dans le domaine des activités spatiales et la production d'une revue de question détaillée sous les trois angles disciplinaires retenus, mettant en évidence les convergences, complémentarités et éventuelles contradictions. La première année a été consacrée à l'étude comportementale des effets du vieillissement sur l'évolution des stratégies dans la tâche de structuration spatiale (expérience 1). Cette étude met en évidence une liaison entre l'âge et le taux d'utilisation des différentes stratégies de structuration spatiale, elles-mêmes liées à l'état des ressources cognitives (aptitudes spatiales, verbales, mémoire de travail visuo-spatiales...) et suggère bien le recours des sujets plus âgés à des processus compensatoires. Nous avons également mis au point les tâches qui permettront de réaliser la même étude en IRMf. (expérience 2). Au cours de la seconde année, nous avons mené d'une part une étude comportementale sur les effets possibles de l'expertise professionnelle sur l'évolution de ces stratégies (expérience 3) et, d'autre part une étude de validation par imagerie cérébrale (IRMf ) des stratégies repérées initialement au plan comportemental (expérience 4).En raison de diverses difficultés rencontrées dans la gestion du budget et dans la réalisation des expériences, ces deux dernières études ainsi que la revue de question ne sont pas encore achevées à la date de remise de ce rapport. Ils devraient l'être à la fin de l'année civile.